Les avocats de Francis Heaulme, extrêmement offensifs depuis le début du procès du tueur en série pour le double meurtre de Montigny-lès-Metz en 1986, se sont offusqué lundi des critiques de confrères à leur encontre.
« Les avocats qui se répandent dans la presse et les réseaux sociaux, à visage découverts ou masqués par un pseudonyme, sont invités à respecter les règles déontologiques de la profession en s’abstenant de critiquer publiquement leurs confrères », écrivent-ils dans un communiqué.
Depuis le début du procès, la stratégie de la défense vis-à-vis de Patrick Dils, acquitté en 2002 après avoir été le premier accusé des meurtres de Cyril Beining et Alexandre Beckrich, tués à coups de pierres le 28 septembre 1986 sur un talus SNCF, suscite de nombreuses critiques.
Maîtres Liliane Glock, Alexandre Bouthier et Stéphane Giuranna, qui tentent de démontrer qu’aucune charge suffisante ne pèse sur leur client, remettent dès que possible le nom de Dils au centre des débats. L’audition de ce dernier comme témoin, qui a viré à l’interrogatoire, a notamment indigné son avocat Me Bertrand Becker. Dans une interview donnée samedi à nos confrères du Républicain Lorrain, il a évoqué le « jeu abject » de la défense, qui selon lui veut faire de « l’innocent l’alibi du coupable ».
L’audition du gendarme Abgrall très attendue
Le procès de Francis Heaulme se tient depuis le 25 avril devant la cour d’assises de la Moselle et doit durer jusqu’au 18 mai. La reprise des débats est prévue ce mardi avec l’audition de nouveaux témoins dont Jean-François Abgrall, l’ancien gendarme qui avait arrêté Heaulme en Alsace en 1992. Le « routard du crime » s’était alors confié à lui concernant un meurtre dans l’est de la France, et lui avait fait un dessin représentant des enfants qui lui jetaient des cailloux près d’une voie ferrée.
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