Lucas, l’enfant de 7 ans poignardé jeudi à Jœuf en Meurthe-et-Moselle, est toujours dans un état grave mais stationnaire. Son agresseur présumé, un homme atteint de troubles psychiatriques, reste pour le moment muet.
Lucas, âgé de 7 ans, a été poignardé à sept reprises au niveau du thorax et de l’abdomen, dans une ruelle à quelques centaines de mètres de sa maison, a déclaré vendredi le procureur de Briey, Yves Le Clair, lors d’une conférence de presse.
Responsable pénalement
L’agresseur, né en 1985, a été mis en fuite par un policier qui n’était pas en service. Il s’est ensuite rendu au commissariat de police de Briey où il a passé la nuit, muré dans le silence, a précisé le procureur. Au terme d’une expertise, il a été diagnostiqué comme souffrant de « troubles psychiatriques » qui ont altéré son discernement mais ne l’ont pas aboli, a indiqué le magistrat. L’homme est de ce fait responsable pénalement et encourt la réclusion à perpétuité.
Il a déjà été condamné en 2013 « pour des faits de violence à l’occasion d’un épisode d’alcoolisation ». Toutefois, « le dossier à l’époque n’avait pas révélé de dangerosité particulière », a souligné le procureur, ajoutant que le trentenaire n’avait « aucun antécédent de prise en charge en milieu hospitalier spécialisé ». La garde à vue du suspect, sans emploi et qui vit au « domicile familial », devait être levée à la mi-journée avant son transfert au parquet de Nancy, compétent en matière criminelle, où il devait être présenté à un juge d’instruction. Il devrait être poursuivi pour « tentative d’homicide aggravé par la circonstance que les faits ont été commis sur mineur de 15 ans ».
« Le petit, il criait, criait ! »
Lucas, opéré longement dans la nuit à Nancy, se trouvait vendredi dans un « état grave mais stationnaire ». Jeudi, vers 16h, le petit garçon rentrait de l’école lorsque l’agresseur l’a « attrapé », selon un témoin de 90 ans qui a tout vu de la scène d’horreur.
L’individu avait « un grand couteau, un couteau de boucher ». « Le petit, il criait, criait tant qu’il pouvait ! » a ajouté le nonagénaire, qui réside dans la même rue que Lucas. L’assaillant « à genoux, donnait des coups de couteau (…) s’acharnait avec le couteau », raconte encore le témoin, ému.
Les enfants du quartier viennent souvent jouer dans cette petite ruelle et Lucas y retrouvait régulièrement ses copains de l’immeuble voisin.
Le maire de la commune, bouleversé, a de son côté annoncé qu’une marche blanche devrait être organisée dimanche en soutien à la famille.
AFP/A.P