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L’écocité d’Alzette/Belval dans le vif du sujet


Nommé à la direction de l’EPA Alzette-Belval, le Lorrain Jean-Christophe Courtin va engager la phase opérationnelle de l’écocité.

Âgé de 46 ans et originaire d’une famille du Pays-Haut, Jean-Christophe Courtin, actuel directeur adjoint de l’Établissement public foncier lorrain (EPFL), vient d’être nommé à la direction de l’Établissement public d’aménagement (EPA) d’Alzette-Belval, dont le conseil d’administration est présidé par Patrick Weiten, le patron du conseil départemental de Moselle. Ingénieur agronome de formation et spécialiste de l’aménagement du territoire, il va engager d’ici 2016 le lancement des premières constructions de la future écocité sur l’ancienne friche de Micheville, en face du site de Belval.

Jean-Christophe Courtin dit bien connaître le dossier.

Jean-Christophe Courtin dit
bien connaître le dossier.

Quel est le contenu du projet de l’EPA Alzette-Belval?

Jean-Christophe Courtin  : Je connais bien le dossier pour l’avoir traité aux côtés de Pascal Gauthier, qui en a été le préfigurateur à l’EPFL lors du lancement de l’opération d’intérêt national, en 2011. Elle s’est concrétisée par la création de l’EPA en 2012. Ce type d’établissement a été créé pour des opérations d’envergure à Marseille, Bordeaux, Nice et en Île-de-France. Pour Alzette-Belval, c’est un dispositif exceptionnel. Il consiste à reconvertir une importante friche industrielle de plus de 50 hectares, juste en face du secteur luxembourgeois en pleine expansion. Le projet principal, inscrit dans le plan stratégique opérationnel validé en février 2014, est la création d’une écocité, d’une zone résidentielle et d’activités tertiaires. L’engagement s’élève à 360 millions d’euros sur 20 ans.

Quand l’EPA va-t-il entrer dans le concret?

Nous devrions lancer le premier chantier de construction sur la friche en 2016. L’EPA, qui assure la maîtrise d’ouvrage sur l’aménagement, travaille main dans la main avec les collectivités de la communauté de communes du Pays-Haut et du Val d’Alzette. Il s’agira de trouver les promoteurs qui mettront en chantier la construction des logements de la future écocité. Il devrait y en avoir 8  600 à terme. Tous construits dans un concept de développement durable, de haute qualité environnementale. De plus, c’est l’ensemble de cette écocité qui fonctionnera en mode éco-responsable, au sein d’espaces nouveaux, avec notamment des services de location-vente de véhicules électriques.

Quel public ciblez-vous pour venir s’installer?

Sur ce secteur, 75  % des gens travaillent au Luxembourg. En face, à Belval au Grand-Duché, se construit une université qui doit ouvrir dès la rentrée prochaine, avec quelque 7  000 étudiants. Ils pourront trouver à se loger dans la nouvelle cité. Mais il n’est pas question de créer une rupture sociale avec le reste du territoire. Il y aura 25  % de logement sociaux et le site de Micheville n’abritera que la partie urbaine de cette zone. Les 8  600 logements seront érigés sur l’ensemble de la zone de la communauté de communes. Nous voulons conserver le lien social sur l’ensemble de ce territoire, où existaient des cités minières. Il y a là un enjeu environnemental mais aussi un enjeu social.

Y aura-t-il une activité économique sur ce secteur?

Elle sera générée par l’implantation de cette zone résidentielle. Il s’agira d’activités tertiaires, de bureaux, de commerces. Il faudra développer des activités qui répondent à la diversité des besoins des habitants.

Recueilli par Bernard Kratz (Le Républicain lorrain)