Trois antennes de l’unité d’élite de la police, vont être créées dont une Nancy dans le cadre de la nouvelle organisation des unités d’élite de la police et de la gendarmerie pour faire face à d’éventuels attentats. Les deux autres verront le jour à Montpellier et à Toulouse.
La Cité de Stanislas a été choisie vraisemblablement en raison de sa position géographique stratégique en Lorraine. L’objectif du plan anti-terroriste du ministre de l’Intérieur étant de resserrer le maillage territorial afin que les unités d’élite soient capables d’intervenir le plus vite possible aux six coins de France. Or, actuellement, il n’existait aucune antenne du GIGN ou du Raid en Lorraine. La plus proche se trouve à Strasbourg (bas-Rhin). D’où des délais d’intervention à rallonge.
« S’il se passe quelque chose sur Nancy, entre le premier appel et l’arrivée du Raid de Strasbourg, il faut compter au minimum une heure et demie. Car, outre le trajet, il y a aussi un protocole administratif à respecter avant d’engager cette unité », explique Abdel Nahass, représentant en Meurthe-et-Moselle d’Unité-SGP-Police-FO.
La création d’une équipe du Raid à Nancy va donc changer sacrément la donne. D’autant que les policiers d’élite n’interviendront pas uniquement en matière de terrorisme. Ils pourront aussi être sollicités pour donner un coup de main à leurs collègues des unités classiques en cas, par exemple, d’arrestations dangereuses ou de forcené retranché avec une arme, comme cela a été le cas il y a quelques semaines à Heillecourt.
«Un plus pour la sécurité des citoyens»
« La création de cette antenne à Nancy est une très bonne nouvelle. Ce n’est ni de la parano, ni un effet d’annonce Nous savons critiquer lorsqu’il le faut mais là c’est incontestablement un plus pour la sécurité des citoyens », réagit Abdel Nahass dont le syndicat avait organisé une manifestation il y a une dizaine de jours, devant le ministère de l’Intérieur, pour réclamer plus de moyens financiers pour les policiers.
Reste maintenant à savoir quand et où sera créée l’antenne du Raid. La préfecture de Meurthe-et-Moselle n’a pas la réponse. « Nous attendons le calendrier et les modalités de ce dispositif qui est piloté directement par la direction générale de la police nationale et le ministre de l’Intérieur », indique son service communication.
Le lieu ne serait pas encore définitivement choisi. Quant à la durée qu’il faudra pour créer l’unité, une chose est certaine : cela ne se fera pas du jour au lendemain. Les premiers appels à recrutement viennent seulement de partir et il faut tabler sur au moins 6 mois à un an pour sélectionner et former les futurs super-flics nancéiens. Des supers flics dont on ne sait pas, non plus, pour l’instant, combien ils seront.
Christophe Gobin (Républicain Lorrain)