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Le projet pharaonique de Terville


Le projet doit donner naissance à un tout nouveau quartier, sur 40 hectares, avec ses logements, ses commerces, ses services publics et ses entreprises. (photo DR)

Le maire de Terville, Patrick Luxembourger, a exposé les grandes lignes de son projet de développement de Terville-Sud. Il prévoit notamment l’aménagement d’une colline paysagère.

Certains élus affirment qu’ils peuvent déplacer des montagnes. Patrick Luxembourger, lui, se dit capable de construire une colline. C’est en tout cas la promesse faite aux Tervillois jeudi soir, en leur présentant ses vœux.

Il les avait conviés pour leur livrer les détails de l’ « opération lézard », en hommage à ces lézards des murailles qui vivent actuellement sur les 40 hectares de friche au sud de Terville, et qui vont trouver dans cette colline de 25 mètres de haut un nouveau havre de paix. Mais si Terville s’apprête à déplacer quatre millions de tonnes de terre pour créer cette colline artificielle, c’est d’abord pour isoler ce site à enjeux de l’autoroute A31bis, que les élus nord mosellans ont décidé de faire passer à cet endroit.

Patrick Luxembourger a donné son feu vert à ce tracé, y voyant une formidable opportunité d’irriguer ces 40 hectares sur lesquels il veut construire, derrière la colline, un nouveau quartier avec ses logements, ses commerces, ses services publics et ses entreprises. Le programme prévoit 100 000 m² de constructions, à la fois sur Terville et sur Thionville.

Ce projet, le maire de Terville y travaille depuis dix ans. « Et on va démarrer cette année », promet Patrick Luxembourger. Un optimisme qu’il doit au réchauffement des relations avec Thionville, ville avec laquelle il a conclu un contrat de codéveloppement, document qui porte notamment sur l’aménagement de ce vaste espace au sud de Terville.

« Nous en sommes là parce que nous en avons fini avec le culte du super grand chef, se félicite Patrick Luxembourger. Le territoire a été stérilisé par cette pratique pendant de trop nombreuses années. Pierre Cuny a eu l’intelligence de ne pas chercher à être autoritaire et il a réussi à rassembler tout le monde. »

Les lézards des murailles l’en remercient.

Anthony Villeneuve (Le Républicain Lorrain)