Le groupe Amaury l’a annoncé : en 2018, la 6e saison du Mud Day se concentre sur ses trois bastions. Exit Amnéville donc.
Ils étaient 6 500, en juillet, à prendre le départ au pied du Snowhall d’Amnéville, pour la quatrième édition de The Mud Day. Entre bain gelé, boue et pont suspendu, le parcours d’obstacles a ses inconditionnels.
Mais ils ne sont pas assez nombreux. Pascal Quatrehomme, directeur de The Mud Day, le concède sans détour : « Le marché de la course d’obstacles se tasse. The Mud Day est réputée pour sa taille, il faut qu’il y ait beaucoup de monde pour créer cette ambiance très festive. Nous sommes une entreprise, à plein-temps. Il est aussi question de rentabilité. Cette société et ces parcours sont une grosse machine. Les coûts sont importants ».
The Mud Day va se « recentrer » sur ses trois bastions pour cette 6e saison : le pays d’Aix, Paris et Lyon. Exit Amnéville mais aussi Cabourg.
L’événement, créé par le groupe Amaury, organisateur du Tour de France, avait attiré 8 000 personnes en 2016 à Amnéville, et plus de 9 000 en 2014, pour la première édition. « La baisse est très nette. Les premières tendances des pré-inscriptions n’étaient pas rassurantes et nous ont convaincus. On ne veut pas faire les choses à moitié. Il vaut mieux créer l’attente, la rareté. On est déçu pour nos Mud Guys qui nous suivent parfois depuis le début. Mais Paris, ou Lyon, ce n’est pas si loin. »
Les tarifs constituent aussi peut-être un frein. Une participation, collective ou individuelle, se chiffre entre 45 et 90 euros (par personne). « Ce n’est pas le premier frein, c’est certain. Et cela dépend de ce à quoi on compare ce tarif. Pour trois heures d’amusement dans une d’ambiance exceptionnelle, un parcours organisé par de vrais professionnels, ce n’est pas cher. »
The Mud Day reviendra « peut-être » à Amnéville. Quand l’attente aura assez duré.
Lisa Lagrange (Le Républicain Lorrain)