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À Metz, le mouvement « Nuit debout » commence à s’essouffler


À 18h30, mercredi, ils n’étaient qu’une petite quinzaine à avoir rejoint la place de la Comédie à Metz. (Photo : RL)

Initié à Paris, sur la place de la République, le 31 mars dernier à l’issue d’une manifestation contre la loi Travail, le mouvement citoyen Nuit debout a fait des émules dans différentes villes de France.

Sur la place de la Comédie, à Metz, il a débuté vendredi dernier avec près de 400 personnes réunies au plus fort de la nuit. L’objectif était de permettre à toutes les générations de se croiser pour échanger, dans le calme et le dialogue, des idées sur l’environnement, l’économie, la politique, la finance.

La version messine de ce mouvement national a pris une couleur toute particulière. La première Nuit de Metz a laissé des traces indélébiles avec des slogans inscrits à la peinture sur les marches et des pavés explosés à cause de la chaleur du brasero. À tel point que la Ville de Metz a décidé de déposer plainte pour dégradations légères par inscriptions.

Plusieurs organisateurs ont déjà été entendus par les services de police.

Et depuis vendredi, la mobilisation semble faiblir. Les organisateurs annoncent une petite cinquantaine de personnes dimanche soir et ce, jusque 23h. Une trentaine lundi. Mercredi soir, alors que Metz s’apprêtait à vivre sa 6e Nuit debout, les participants n’étaient pas légion à se retrouver à 18h. Une petite quinzaine de personnes dont certaines n’ont pas hésité à remonter leur foulard pour cacher une partie de leur visage en parlant à la presse.

Contactée par téléphone, Alexia, lycéenne et membre de la commission communication, indique : «Nous envisageons des rassemblements légers en semaine et plus nombreux le week-end. C’est à nous de tout faire pour que le mouvement reprenne. C’est important de pouvoir prendre la parole sans a priori. Tant que les gens auront besoin de se rassembler, d’échanger et de faire bouger les choses, ça continuera.»

D.-A.D. (Républicain Lorrain)