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Le maire d’Hayange maintient l’expulsion du Secours populaire


Fabien Engelmann ne pardonne pas au Secours populaire hayangeois de véhiculer une "propagande pro migrants." (Photo : RL)

Fabien Engelmann (FN) n’en démord pas : le Secours populaire doit quitter le local qu’il occupe à Hayange.

La volonté de la mairie d’Hayange de priver le Secours populaire de local n’en finit pas de susciter des réactions. L’affaire a même désormais une résonance hexagonale : après Julien Lauprêtre, président national du Secours populaire, c’est le Premier ministre Manuel Valls qui a dénoncé, dimanche, « le visage cynique du FN à Hayange ».

Des critiques auxquelles la présidente du Front national Marine Le Pen a répondu hier, justifiant la décision de Fabien Engelmann. Elle a en effet souligné chez nos confrères de France 2 « un problème avec des sections locales (du Secours populaire, ndlr) qui souvent sont extrêmement politisées et qui, en réalité, ne font pas d’humanitaire, qui font de la politique ».

Un argument également développé par le maire d’Hayange qui précise qu’il « n’a rien contre le Secours populaire au niveau national », mais ne peut plus tolérer une section « qui regroupe pour l’essentiel des militants politiques : communistes, Front de gauche ou CGT comme la manifestation de samedi dernier l’a d’ailleurs mis en lumière ». Clairement, Fabien Engelmann entend, à travers cette « décision mûrement réfléchie », signifier au monde associatif que « le mélange des genres n’est plus possible » dans sa commune. D’ailleurs, « les gens en ont marre, ils me le disent : j’ai le soutien de la population sur ce dossier », affirme-t-il. Un soutien sur lequel il appuie sa décision de « faire rapidement couper l’électricité et le chauffage dans le local » pour contraindre les militants à rendre les clés, chose à laquelle ils se refusent pour l’heure.

9 000 signatures

Malgré la pétition en ligne lancée pour soutenir la fronde – laquelle regroupait hier près de 9 000 signatures – Fabien Engelmann est bien décidé à maintenir la procédure d’expulsion en cours, réaffirmant au passage pour faire bon poids que le Secours populaire est actuellement occupant « sans droit ni titre ».

Les militants locaux ont beau mettre en avant les actions menées et les personnes aidées, le maire frontiste ne pardonne pas à Anne Duflot-Allievi, leur présidente, d’avoir fait de son antenne un lieu de « propagande pro migrants ». Chacun appréciera…

H. B. (Le Républicain Lorrain)