La Région Grand Est, l’une des plus touchées par l’épidémie du coronavirus, espère acheter de premiers tests sérologiques d’ici deux semaines, via une société d’économie mixte locale mise en place avec des banques, a indiqué mercredi son président Jean Rottner.
« J’espère passer une commande dans les 15 jours qui viennent », a affirmé le président LR de la région, lors d’une conférence téléphonique sur la mise en place de cette société baptisée « Dynamise » et constituée jeudi. « La sérologie jouera un rôle, ce n’est pas l’alpha et l’omega mais ce sera un des éléments d’une sortie de confinement optimale qui nous permettra un retour à la normale le plus serein et le plus rapide possible », a-t-il estimé, indiquant que trois tests étaient « en cours de finalisation d’évaluation ».
« L’achat de ces kits sérologiques vise à accompagner une sortie de crise, à accompagner un retour progressif de l’économie, de l’ensemble des professionnels et des citoyens de notre région », a argumenté Jean Rottner, selon qui « il n’y aurait rien de pire qu’un déconfinement complètement désordonné ».
« Le retour à la normale sera peut-être plus compliqué »
La société d’économie mixte, dont le capital est cofinancé par la Région, la Banque des territoires et le groupe bancaire Crédit mutuel, doit permettre de financer l’achat en gros de trois millions de tests sérologiques. Ces tests sanguins, permettant de vérifier si une personne a été en contact avec le virus même en l’absence de symptômes seront ensuite revendus ou redistribués dans la région dans le cadre de la relance de l’activité économique après le début du déconfinement prévu pour l’heure le 11 mai.
« Pour ne pas courir derrière les tests de la même manière que nous avons couru après les masques », le Grand Est veut avoir un »coup d’avance » et « passer une sorte de précommande de manière à être opérationnel le plus rapidement possible » et pouvoir tester les personnes le souhaitant, a défendu Jean Rottner, par ailleurs favorable au traçage des personnes ayant des symptômes. « Nous le faisons dans le cadre d’une doctrine épidémiologique nationale, dans un cadre réfléchi, nous ne sommes pas franc tireurs, nous souhaitons accélérer le mouvement parce qu’étant la région la plus concernée par cette épidémie, le retour à la normale sera peut-être plus compliqué », a cependant insisté le président de la région Grand Est.
AFP/LQ