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Le directeur de l’ARS Grand Est limogé


Christophe Lannelongue, directeur de l’ARS Grand Est, était à l’origine d’une polémique depuis ses déclarations du 4 avril. (Photo RL/Pascal Brocard)

Le gouvernement a mis fin mercredi aux fonctions de directeur de l’Agence régionale de Santé Grand Est (ARS) de Christophe Lannelongue, qui avait suscité un tollé en disant qu’il n’y avait pas de raison d’interrompre les suppressions de postes au CHRU de Nancy.

« Le directeur de cabinet du ministre de la Santé m’a contacté ce matin pour me dire que le gouvernement souhaitait mettre fin à mes fonctions en raison du débat sur le CHU de Nancy », a expliqué Christophe Lannelongue. « Il y a un malentendu. À aucun moment je n’ai remis en doute la légitimité du ministre (de la Santé) à décider, ce qu’il a fait dimanche puisqu’il a annoncé qu’il y avait bien suspension du projet et que la question serait reprise plus tard », a ajouté Christophe Lannelongue, expliquant retourner à l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS). « Je pense que les équipes médicales sont très satisfaites de la manière dont l’ARS a réagi » à la crise du coronavirus, a-t-il estimé. « On a multiplié par trois les capacités de réanimation, on a fait en sorte que dans la région Grand Est, tous les malades aient été pris en charge », a-t-il souligné, alors que la région est l’une des plus gravement touchées de France par l’épidémie.

En pleine épidémie de coronavirus, Christophe Lannelongue avait déclaré, dans les colonnes de L’Est républicain le 4 avril, que le plan de suppression de 174 lits et de 598 postes au CHRU de Nancy allait poursuivre sa « trajectoire ».

Une déclaration qui avait fait bondir plusieurs hommes politiques, dont Laurent Hénart, maire centriste de Nancy et président du conseil de surveillance du CHRU : «Alors que les équipes du CHRU vont au bout du bout de leur investissement personnel, la position exprimée par (l’ARS) est à la fois déconcertante et indécente».

 

Le ministre de la Santé, Olivier Véran, avait même dû préciser, le 5 avril, que «l’heure est à la mobilisation» et que «tous les plans de réorganisation sont suspendus à la grande consultation qui suivra».

LQ/AFP