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L’aviation légère prend ses nouveaux quartiers à la caserne Ney de Metz


Le général David Cruzille, commandant de l'Alat (à g.), et Patrick Justel, major général de l'armée de Terre, lors de la revue des troupes.

L’ensemble des emblèmes de l’Aviation légère de l’armée de l’air (Alat) étaient réunis jeudi à Metz pour la cérémonie de rentrée de leur commandement désormais installé dans les murs de la caserne Ney.

«C’est un moment fort que ce rassemblement des emblèmes de l’Alat de toute la France, venus marquer l’arrivée de leur commandement à Metz», commentait Patrick Justel, major général de l’armée de Terre, à l’issue de la cérémonie de rentrée de l’Alat, jeudi, place de la République à Metz.

Après avoir été ancrée pendant 58 ans sur la base 107 de Vélizy-Villacoublay, l’Alat ouvre donc une nouvelle page de son histoire à Metz.

Arrivés le 1er août dans la cité mosellane, les personnels, la plupart officiers et sous-officiers, en charge de ce commandement se sont donc installés en cœur de ville, au sein de la caserne Ney, dans des bâtiments refaits à neuf et inaugurés en présence du maire de Metz, visiblement satisfait de voir le site renouer avec sa vocation un temps contrariée, à la suite de la saignée militaire de 2008.

Un retour qui fait tout particulièrement sens aux yeux du général Patrick Justel, qui souligne son caractère «historique» pour une Lorraine ayant longtemps hébergé à Nancy la 4e division aéromobile.

Ce transfert résulte de la volonté de décentralisation demandée par le chef de l’État. «Metz se trouve dans une région à forte connotation Alat, avec les deux régiments d’hélicoptères de combat de Phalsbourg et d’Étain.»

Le commandement de l’Alat, surnommé Com Alat dans le jargon militaire, «contribue à garantir la cohérence capacitaire du milieu aéroterrestre et valorise sa place en interarmées. Il est exploitant de tous les aéronefs, y compris les drones, et assure la cohérence du continuum formation.»

«Cohésion et fraternité»

Saluant «le moment de cohésion et de fraternité» d’une telle cérémonie, le major général de l’armée de Terre soulignait l’importance de la coopération franco-allemande, mise en avant place de la République, au sein d’une Europe confrontée à la montée des périls.

L’occasion pour le général David Cruzille, commandant de l’Alat, d’évoquer les objectifs de modernisation de la flotte, avec notamment l’arrivée prochaine de l’hélicoptère interarmées léger Guépard.

Au-delà des enjeux techniques, le général gouverneur de Metz, Pierre Meyer, ancien commandant de l’Alat, insistait sur la nécessité de «l’innovation et de l’adaptation» face «à un ennemi désormais en l’air» via la dronisation de l’aérocombat.

L’artillerie qui possède des drones depuis les années 1980 en compte aujourd’hui plus de 4 000 et l’avenir semble à la combinaison de leur utilisation avec celle de l’hélicoptère.

Les Messins retiendront surtout le retour de leur armée en cœur de ville. Eux qui n’ont pas oublié l’hémorragie de 2008 qui avait vu Metz perdre 5 000 emplois avec la disparition de la base aérienne de Frescaty et du 1er régiment médical de Châtel-Saint-Germain.