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La pauvreté à Metz : ce mal des grands centres urbains


À Metz Borny, le taux de pauvreté avoisine les 50 % de la population. Le plus fort taux de la communauté d’agglomération de Metz-Métropole. (Illustration : RL)

Simultanément, l’Insee a livré, vendredi, deux études sur l’attractivité de l’agglomération de Metz Métropole. Et ses conclusions ne sont pas très réconfortantes. La population continue de baisser et l’activité économique peine à redécoller après le crash de 2008.

Ce n’est pas une particularité locale, mais la tendance est un peu plus forte à Metz et dans son agglomération que dans d’autres aires urbaines de même envergure. Il ressort ainsi de l’une des deux études de l’Insee (recensement 2012) que « dans la communauté d’agglomération de Metz-Métropole, près de 36 000 personnes vivent sous le seuil de pauvreté, soit 16,1 % de la population ». Si le « taux de pauvreté est similaire à celui observé dans le Sillon Lorrain (16,0 %) », il est, par contre, « nettement supérieur au taux de pauvreté dans la région Grand-Est (13,8 %) », pointe l’Institut national de la statistique et des études économiques.

Des données qui s’expliquent et sont presque devenues l’une des caractéristiques des grands pôles urbains qui concentrent les difficultés sociales. « À Metz-Métropole, la pauvreté monétaire est plus forte au cœur de la communauté d’agglomération, notamment dans la ville de Metz et dans les quartiers de la Politique de la ville », précise l’Insee.

À Metz, le taux de pauvreté s’élève à 21 %. « La communauté d’agglomération de Metz Métropole compte six quartiers de la politique de la ville, où vivent environ 30 000 personnes. Ces quartiers sont principalement caractérisés par une forte pauvreté monétaire. Plus de 45 % de leur population vit sous le seuil de pauvreté, une proportion s’échelonnant de 41 % (La Patrotte – Metz-Nord) à 51 % (Metz Borny) », détaille l’institut.

C’est quoi être pauvre ?

Selon la définition admise, « être pauvre au sens monétaire, c’est avoir un revenu très inférieur à celui dont dispose la plus grande partie de la population. Par convention, un ménage est considéré comme pauvre s’il dispose d’un revenu inférieur à 60 % du revenu médian. Ainsi, le seuil de pauvreté est fixé à 990 € par personne et par mois, le niveau de vie médian par UC étant de 1 660 € en France métropolitaine en 2012 ».

Le Républicain Lorrain