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La galère d’une mère et son bébé sans chauffage ni eau chaude pendant plus d’un an


Les gros travaux de réfection ont été votés par l’ensemble des copropriétaires. Car c’est tout le système d’approvisionnement qui est endommagé. Photo RL /Philippe NEU

Ga-lère. Avec un bébé à la maison et plus d’un an de pannes de chauffage et d’eau chaude. Une locataire témoigne de son quotidien. Entre envois de courriers au syndic de copropriété et journées passées à savoir ce qu’il s’est passé pour arriver à une telle situation. En fait, un mauvais entretien du circuit.

La colère a grondé crescendo au 32, rue Laydecker, à Thionville. Des mois et des mois de galère, conduisant à « l’épuisement général » d’un bon nombre de locataires. Parmi les nombreux courriers au syndic de copropriété, ceux du 18 janvier 2021 et du 28 mars 2021 résument la situation vécue par les habitants : des coupures d’eau chaude et de chauffage à répétition, plus fâcheux le week-end, lorsque personne ne peut être joint.

Dans les annexes jointes aux courriels, figure un récapitulatif au jour le jour des coupures – une vingtaine. L’approvisionnement en eau est fait au coup par coup, par la nouvelle société de chauffage qui a pris le relais, témoigne une résidente, laquelle connaît enfin la raison de tous ces soucis.

Le gestionnaire a écrit à l’ensemble des occupants des lieux, et leur a donné enfin les causes de ces dysfonctionnements qui durent depuis trop longtemps. «Les problèmes d’eau chaude et de chauffage sont liés, selon le syndic et l’expertise, au mauvais entretien de la chaufferie par l’entreprise qui avait précédemment le contrat.

Les chaudières sont dans un état lamentable et les canalisations se sont toutes percées les unes après les autres. Les gros travaux de réfection ont été votés par l’ensemble des copropriétaires. Le problème de chauffage devrait être résolu fin novembre, début décembre.»

«Les canalisations percées les unes après les autres»

Rencontrée samedi dernier, notre témoin assurait que le chantier n’avait toujours pas démarré. Selon elle, la société qui s’occupait autrefois de l’entretien des lieux aurait déversé un produit corrosif qui a transformé le circuit en gruyère. D’où les fuites jusque dans le sous-sol, où stagne l’eau et apparaissent d’étranges taches blanches.

Emmanuel Correia (Le Républicain Lorrain)