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La France a demandé le rapatriement du Messin Serge Atlaoui, condamné à mort en 2007


Serge Atlaoui en 2015 à Jakarta. (Photo AFP/Romeo Gacad)

L’artisan soudeur de Metz, arrêté en 2005 pour un trafic de drogue qu’il conteste, devait être mis à mort en 2015 mais sa peine a été retardée sur fonds de tractations avec la France.

La France a selon Jakarta officiellement demandé à l’Indonésie le rapatriement de Serge Atlaoui, un Français de 60 ans condamné à mort en 2007 pour un trafic de drogue qu’il a toujours contesté, dans un pays où la législation antidrogue est l’une des plus sévères au monde.

« L’ambassade de France a remis une lettre du ministre français de la Justice au ministre indonésien de la Justice, datée du 4 novembre, contenant une demande de transfert du prisonnier français nommé Serge Atlaoui », a indiqué le ministre indonésien en charge des Affaires juridiques et des droits humains.

La législation antidrogue ultra-sévère

Serge Atlaoui, âgé de 60 ans, avait été arrêté en 2005 dans une usine où de la drogue avait été découverte, à l’extérieur de Jakarta, les autorités l’accusant d’être un « chimiste ». L’artisan soudeur venu de Metz et père de quatre enfants, s’est toujours défendu d’être un trafiquant de drogue, affirmant qu’il n’avait fait qu’installer des machines industrielles dans ce qu’il croyait être une usine d’acrylique.

L’affaire avait fait grand bruit en Indonésie où la législation antidrogue est l’une des plus sévères du monde. Initialement condamné à la prison à vie, il avait vu la Cour suprême alourdir la sentence, le condamnant à la peine de mort en appel.

Un sursis temporaire

Il devait être exécuté aux côtés de huit autres condamnés en 2015, mais a obtenu un sursis temporaire après que Paris a intensifié la pression, les autorités indonésiennes ayant accepté de laisser un appel en suspens suivre son cours.

L’Indonésie compte actuellement 530 condamnés dans le couloir de la mort, dont 88 étrangers, a indiqué récemment l’association de défense des droits Kontras, citant des données officielles.

Michaël Blanc, un Français originaire de Bonneville (Haute-Savoie), avait lui été condamné à la prison à perpétuité, après avoir été arrêté sur l’île de Bali en 1999 pour trafic de drogue. Sa peine avait ensuite été réduite à 20 ans de réclusion avant qu’il obtienne une libération conditionnelle et puisse rentrer libre en France en 2018.