Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Une trentenaire de Creutzwald, accusée par la victime d’un coup de couteau à la gorge samedi, est entendue par les enquêteurs. La suspecte se serait rendue chez la victime, à Saint-Avold (Moselle), pour l’agresser. Le motif de cette attaque serait d’ordre passionnel.
Une femme de 29 ans a été interpelée à Creutzwald, samedi soir, vers 20 h, dans le cadre de l’enquête sur un coup de couteau porté à la gorge d’une Naborienne. Quelques heures plus tôt, l’habitante d’un immeuble sis au 11, rue de la Montagne, à Saint-Avold, avait été retrouvée ensanglantée, se tenant la gorge.
Lors de sa garde à vue, la trentenaire interpelée a reconnu qu’elle se trouvait chez la victime au moment des faits. Elle a avoué également qu’une altercation était survenue mais a contesté être à l’origine du coup de couteau.
L’arme blanche, qui n’a pas été retrouvée pour l’instant, a touché la Naborienne près de la carotide, la blessant grièvement. À l’arrivée des secours, la victime avait déjà perdu beaucoup de sang.
La femme blessée encore en réanimation
Elle était hier encore en réanimation à l’hôpital de Mercy, près de Metz. Son état de santé s’améliore mais ne lui permettait pas, hier au cours de la journée, d’être entendue par les enquêteurs. L’audition était envisagée hier soir ou ce lundi matin. La victime avait toutefois pu échanger quelques mots avec les premières personnes venues lui porter secours. Elle avait alors désigné la Creutzwaldoise comme étant son agresseur.
Un homme proche des deux femmes entendu
Des policiers du commissariat de Freyming-Merlebach et des gendarmes de la compagnie de Boulay se sont donc employés à vérifier ses assertions durant tout le week-end, procédant également à des perquisitions.
À l’issue de l’audition de la victime, en fonction de ce que celle-ci pourra évoquer, l’auteure présumée des faits sera présentée ou non à un juge d’instruction. Si tel était le cas, les faits reprochés devraient être qualifiés, soit de tentative d’homicide, soit de coups et blessures volontaires. Hier soir, la garde à vue a été prolongée.
Les enquêteurs ont également entendu un homme, libre, samedi soir. Il s’agit du père de deux des trois enfants de la Creutzwaldoise gardée à vue. Il a précisé aux enquêteurs les rapports qu’il entretenait ou avait entretenus avec les deux femmes, la Naborienne comme la Creutzwaldoise. La nature exacte de ces relations n’a pas été révélée.
Compagne actuelle trompée ou ancienne petite amie jalouse, il semble, en tout état de cause, que le drame se soit joué sur fond d’adultère ou de rivalité amoureuse.
Vincent Trimbour (Le Républicain lorrain)
