Accueil | Grande Région | Kédange : 6 mois ferme pour le cultivateur en herbe

Kédange : 6 mois ferme pour le cultivateur en herbe


Lors de leur intervention, les soldats du feu sont tombés sur une quarantaine de pieds d’herbe de cannabis. (Photo Le Républicain Lorrain/Pierre Heckler)

Stupéfiante découverte, en mars dernier, lorsque des pompiers, appelés pour un incendie à Kédange, trouvent chez le voisin de l’herbe qui poussait à l’abri des regards. Convoqué par le tribunal correctionnel ce mardi, il écope de 6 mois ferme.

Elle se développait tranquillement, discrètement. Sans que personne ne se doute de la présence de cette herbe, dans un grenier de Kédange-sur-Canner. Jusqu’à ce jour de mars, où les pompiers franchissent la porte de la maison. L’habitation mitoyenne a pris feu. Il s’agit alors pour les secours de s’assurer qu’il n’y a pas de risque de propagation au logement d’à côté. Un temps hésitant, l’occupant des lieux, frère de celle qui a contacté le 18, finit par leur ouvrir les portes. Le début d’une procédure qui conduira le trentenaire devant le tribunal correctionnel de Thionville, ce mardi.

« J’accumule les factures »

Face au juge Rouvre, il ne fait pas mystère de son entreprise. « Je ne consomme plus depuis 2016 mais j’accumule les factures. » Un argument soutenu par sa sœur, également inquiétée pour usage illicite de stupéfiants et détention non autorisée. Lors de la garde à vue, le mis en cause confirme notamment qu’il a pas mal vendu à Hayange, le 8 mars. « Mais rien de professionnel dans cette affaire, défend son avocat. Cela relève du bricolage. Mon client interrogeait même certaines personnes pour savoir comment faire pousser ses premiers plants. »

Pas franchement de l’avis du ministère public, pour qui une peine de six mois ferme serait le quantum approprié pour le frère, et quatre mois avec sursis pour sa sœur, assortie d’une session de sensibilisation aux risques de la drogue. « Relativisons les sanctions qui sont demandées », tente l’avocat des prévenus. Le président Vincent Rouvre annoncera à la fratrie 6 mois ferme aménageables pour le cultivateur en herbe et 3 mois avec sursis à la jumelle, avec confiscation des scellés.

Emmanuel Correia/Le Républicain Lorrain