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Jean-Claude Beining : «Francis Heaulme était là»


Jean-Claude Beining. (photo RL)

Jean-Claude Beining est arrivé à ce procès avec l’envie d’y voir plus clair, et de comprendre. Le père du petit Cyril n’a pas perdu «espoir» de savoir ce qui s’est passé sur le talus.

Ses jours de présence dans la salle d’assises sont comptés. Comme ses mots. Jean-Claude Beining est un homme taiseux qui répond rarement aux sollicitations entourant le double meurtre de Montigny-lès-Metz. « C’est tellement douloureux pour lui », confesse pour lui son avocat de toujours, M e Patrice Buisson. Après trois semaines de débats, le père du petit Cyril a accepté de s’arrêter un instant. Avant, sans doute, de prendre la parole à la barre ce mardi matin.

Vous vous êtes toujours fait discret tout au long de cette terrible affaire. Est-ce difficile de venir assister au procès?

Jean-Claude Beining  : J’ai parfois pu donner l’impression de mettre une distance, d’être en retrait, mais c’était surtout une forme de protection. Je suis le dossier évidemment de près, je veux savoir, sans doute plus que jamais! Pour ce procès, je tenais à être présent à certaines auditions. Je voulais être là pour les policiers Varlet et Parachini, pour les gendarmes Abgrall et Hans.

Pourquoi ces auditions en particulier?

Ils avaient chacun des éléments que je voulais écouter. Je voulais savoir ce qu’ils avaient fait, ce qu’ils en pensent. Même les policiers si critiqués… Je pense qu’ils ont travaillé. Ce que je regrette, c’est justement que la police et la gendarmerie n’aient pas bossé ensemble. On aurait gagné du temps. Parce que je reste en recherche. J’espère comprendre ce qui s’est passé.

Après trois semaines d’un procès âpre, vous y voyez plus clair?

Petit à petit. Longtemps, on nous avait assuré qu’il s’agissait de Patrick Dils. Vous savez, ce n’est pas simple de balayer tout ça. Je suis resté dans le vague, à nu face à cette procédure. Je le sens encore un peu. Les débats montrent que Francis Heaulme était là. Certaines choses sont troublantes, évidemment! Il dit des choses pas cohérentes. Mais j’ai l’impression qu’Henri Leclaire aussi. Je me dis parfois que Patrick Dils a pu voir aussi quelque chose. Il faudrait aller plus loin.

Pressé de questions, Francis Heaulme maintient que ce n’est pas lui malgré les incohérences…

Oui, mais j’ai toujours espoir…

Recueilli par K. G. (Le Républicain lorrain)