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Jarny : deux molosses sèment la panique dans les rues


Les deux chiens menaçants ont attaqué un yorkshire et un policier. (illustration RL/René Bych)

Les deux font la paire. Ils mangent ensemble, dorment ensemble et ne rêvent, au quotidien, que d’une chose : se faire la belle de l’enclos aménagé dans le jardin de leurs maîtres. Lundi en milieu de matinée, ce briard et ce chien-loup y sont parvenus.

Alors qu’ils gambadent dans un lotissement du quartier gare de Jarny, les deux molosses croisent la route d’un autre chien. Le yorkshire est mordu à plusieurs reprises. Il survivra toutefois à ses blessures.

Alerté par un appel téléphonique, le commissariat de Conflans-en-Jarnisy se met à la recherche des fuyards. Un fonctionnaire les aperçoit. C’est là que tout bascule. Le briard se jette sur le policier et plante ses crocs dans une jambe. La « proie » sort son arme de service. Et tire sur le chien. Un coup de feu, une balle qui se loge dans une patte de l’assaillant.

Dans le voisinage, certains pensaient que cette détonation s’inscrivait dans les « festivités de la Coupe du monde », souffle un habitant du quartier. Non, il n’était pas question de football. Pour autant, les deux canidés jouent les prolongations et abandonnent le policier, légèrement blessé.

La ville quadrillée

Le commandant de police muscle le dispositif : « Ils pouvaient s’attaquer à des enfants, c’est l’heure où l’on voit des poussettes… » Les services techniques de la mairie se greffent aux équipes de recherches. La ville est passée au peigne fin. Des efforts inutiles : les deux chiens mettent un terme, de leur propre chef, à cette folle cavale. Retournés dans leur enclos, ils sont cernés par la police.

Histoire de les museler définitivement, une équipe du chenil de Moineville est dépêchée sur place. Si le chien-loup n’oppose pas de résistance, l’opération se révèle plus délicate concernant le briard. La bête blessée, menaçante, est toutefois neutralisée. Le duo est désormais en cage. Ils seront examinés prochainement par un vétérinaire dans le cadre d’une étude comportementale. Retour chez leurs maîtres ? Ou fin plus brutale ? L’avenir de ces deux chiens dépendra de ses conclusions.

Jean-Michel Cavalli (Le Républicain lorrain)