La famille du Belge Olivier Vandecasteele, travailleur humanitaire en Iran et qui y est détenu depuis des mois, a confirmé mercredi matin que celui-ci a été condamné par un tribunal iranien à 28 ans de prison.
Via un communiqué transmis par le porte-parole de la famille, les proches du Belge indiquent avoir appris cette nouvelle à l’occasion de la rencontre qui a eu lieu mardi entre eux et plusieurs membres du gouvernement fédéral, dont le Premier ministre Alexander De Croo et le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne. Le cabinet de ce dernier indique que le ministre répondra à une question à ce sujet dans l’après-midi à la Chambre, en commission Justice.
Mardi, le cabinet du Premier ministre avait précisé avoir assuré à la famille que le gouvernement « continue d’explorer toutes les voies possibles menant à un retour d’Olivier Vandecasteele en Belgique ».
La Belgique comptait sur le tout frais « Traité de transfèrement de personnes condamnées » récemment conclu avec Téhéran, un texte qui semble être taillé sur mesure pour permettre de remettre à l’Iran le diplomate Assadollah Assadi, condamné en 2021 à une peine de 20 ans de prison. Mais la Cour constitutionnelle a suspendu la semaine dernière la loi portant assentiment à ce traité, dans l’attente d’une décision sur le fond (possible annulation).
Selon la famille, les charges retenues contre Olivier Vandecasteele par la justice iranienne sont « toujours inconnues ». Le gouvernement a, selon elle, confirmé que le Traité de transfèrement actuellement inopérant est la seule option pour obtenir sa libération.
« La situation d’Olivier Vandecasteele semble insignifiante malgré les risques pour sa vie et sa détention arbitraire », déplorent encore les proches du détenu, qui rappellent qu’il est toujours en grève de la faim.