La commune de Goin, 360 habitants, au sud de Metz, a été fortement impactée par des intempéries survenues ces 1er et 2 août. L’heure est au nettoyage au sein de la commune, mais aussi à la volonté d’obtenir la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle.
L’eau est tombée vite et fort. Du jamais-vu depuis 1981 au sein de la commune de Goin, qui compte 360 habitants. « La rue Principale, la Grand-Rue, la rue des Fermes et le moulin de Goin ont été fortement impactés. Mais aussi l’aéroport Metz-Nancy-Lorraine, où les sapeurs-pompiers sont intervenus pour des sous-sols inondés », débute le maire, Jean-Marc Rémy.
98 mm en une heure
La pluie, tombée en forte quantité le 1er août (entre 23 et 28 mm), s’est intensifiée lors d’un épisode orageux le 2 août, où 98 mm sont tombés en une heure. « C’était très intense. Presque tous les habitants de la rue Principale ont été impactés par des boues qui entraient dans les garages, les sous-sols. De l’eau est également remontée par les évacuations dans certaines maisons.
Chez un particulier, un mur dans son jardin s’est effondré, poussé par l’eau. Quant au moulin de Goin, où réside une famille de quatre personnes et qui se situe à la convergence des deux ruisseaux – le ruisseau de Verny et le ruisseau de Goin –, c’était une île. Les pompiers voulaient les évacuer mais ils ont préféré rester pour commencer à nettoyer », continue le maire.
Cinq jours pour déclarer le sinistre
Une autre famille a eu 80 cm d’eau dans sa maison. « Elle rentre de vacances ce samedi et la maison, qui est aussi le local professionnel d’une assistante maternelle, est inutilisable. Ils vont devoir être délocalisés dans un autre logement, mais on ne sait pas si elle pourra y travailler », poursuit Jean-Marc Rémy. Le ruisseau, qui a été élargi en 1993, a pu « absorber une grande quantité de l’eau vendredi, cela nous a été bénéfique », affirme le premier édile.
Au sein de la commune, la voirie a été durement impactée, avec un trottoir arraché, de la boue et des graviers déplacés. « Dès lundi, des entreprises devront être contactées pour intervenir. Chaque habitant possède un délai de cinq jours pour déclarer son sinistre à son assurance et nous allons demander à l’État d’obtenir la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle. » De l’eau s’est également engouffrée dans certaines fermes, qui ont dû protéger leur foin et leur blé autant que possible. D’autres localités aux alentours auraient également été touchées par cet épisode orageux, comme à Verny ou Pommérieux.