Les incendies se multiplient sur les aires des gens du voyage du Nord mosellan. Avec des factures conséquentes pour la collectivité.
Trois incendies en moins d’un mois. Trois locaux techniques de gardien réduits en cendres à chaque fois. Et une communauté visée : celle des gens du voyage.
Après Thionville et Yutz début janvier, Volstroff vient d’être la cible d’un feu qui s’est déclaré dans la nuit de dimanche à hier. Une troublante loi des séries qui inquiète les élus locaux, aujourd’hui démunis face à une telle situation. Démunis et furieux, d’autant que la piste criminelle est à chaque fois avancée.
«On est pris au piège»
Dans les clous de la réglementation qui oblige toutes les communes de plus de 5 000 habitants à réaliser ces zones, ces dernières se heurtent à un mur. Et s’en remettent à l’État. « On n’a plus de solution. On est pris au piège , lâchent Pierre Cuny et Pierre Heine, les deux présidents des intercommunalités concernées. La loi nous impose de les accueillir, mais maintenant nous sommes dans l’impossibilité de les recevoir. »
Hier, les visages étaient fermés au Chant du Vent, à Volstroff. Le site, en travaux durant plus d’un an, à la suite d’un incendie d’ailleurs, devait justement rouvrir en ce début de semaine. Rendez-vous manqué…
La communauté de communes de l’Arc mosellan espère pouvoir compter sur son assurance pour couvrir en partie le montant du chantier qui s’annonce (42 000 euros avaient été pris en charge pour le précédent sinistre). Ce qui n’est pas le cas de la communauté d’agglomération Portes de France, qui devra seule supporter le coût des travaux (environ 200 000 euros), cette dernière n’ayant pas souscrit d’assurance «dommages aux biens», au vu de l’augmentation substantielle de la prime d’assurance.
E. C. (Le Républicain lorrain)