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Incendie à Cattenom : quelles conséquences pour le site ?


Pour le directeur du site, Thierry Rosso, l’incendie a parfaitement été contenu. Les protocoles de secours ont été respectés à la lettre. "On entre aujourd’hui dans la phase compréhension." (Photo : RL)

Au lendemain de l’incendie qui a réduit en miettes une barre entière de structures modulaires, l’heure est au bilan à la centrale nucléaire de Cattenom.

LES FAITS

Mardi peu après 22h, un feu se déclare au pied des tours de la centrale de Cattenom, dans la partie non nucléaire, précisément dans un bâtiment modulaire qui accueille une trentaine d’entreprises sous-traitantes, et situé juste après le sas d’entrée du site. L’incendie gagne en intensité, à tel point qu’une quarantaine de constructions légères est embrasée. L’équivalent de 80 bureaux, sur deux niveaux, représentant une surface totale de 1 000 m². Les fumées, importantes, sont visibles de loin.

Aucune victime n’est à déplorer et la production n’est pas impactée.

LA PROCÉDURE

Au moment des faits, « 150 personnes étaient recensées sur les lieux [NDLR, l’ensemble du site de la centrale], indique le directeur Thierry Rosso, la moitié sur le secteur industriel, l’autre détachée pour la protection du site ». Le pompier rattaché à la centrale nucléaire (l’officier de liaison) donne l’alerte, l’équipe de secours locale s’attache à poser un diagnostic, prépare le terrain pour accueillir les soldats du feu venus de toute la région. Soit une cinquantaine d’hommes qui s’activeront pour contenir, maîtriser et circonscrire l’incendie. Toute la nuit, ils se relayent pour venir à bout du sinistre. Les gendarmes de la compagnie de Thionville investissent les lieux.

LE JOUR D’APRÈS

Mercredi, les sapeurs-pompiers étaient toujours sur le pont, assurant un piquet de surveillance, poursuivant leur mission de refroidissement des décombres. Il est impossible pour les militaires de procéder aux premières constatations. L’opération sera effectuée rapidement dès que les lieux seront sécurisés.

Côté personnel, « les sous-traitants ont été relogés et le seront de manière pérenne, affirme la direction. La question est de savoir si, un jour, nous allons reconstruire le bâtiment modulaire. » Ce dernier avait été installé en 2013 par EDF pour accueillir ses sous-traitants.

IMPACT SUR LE GRAND CARÉNAGE ?

« Aucun », selon la direction, dans la mesure où les prestataires ont – ou vont avoir – tous un toit, dans des bureaux en dur ou dans des constructions légères. Il faudra toutefois un certain temps aux sous-traitants pour reconstruire leur espace de travail, remettre la main sur des documents brûlés et sur les données disparues de leur ordinateur à cause des flammes.

La CFDT, par la voix de Vincent Rodet, délégué syndical central, note qu’il faut « prendre au sérieux » cet incendie qui s’est déclaré à quelques centaines de mètres des tours. Ce que ne contredit pas Thierry Rosso, lequel préfère toutefois noter qu’après coup, « la vie du site n’a pas changé ».

E. C. (Le Républicain Lorrain)