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Imposition : les frontaliers allemands «discriminés», selon le LCGB


Le Luxembourg fait un «cadeau» à l’Allemagne, selon le LCGB.

Le syndicat a dénoncé, ce vendredi, une modification de la convention de non double imposition des revenus entre le Luxembourg et l’Allemagne, au détriment des travailleurs.

Dans un communiqué publié vendredi, le LCGB est revenu sur l’avenant à la convention tendant à éviter la double imposition entre le Luxembourg et l’Allemagne, en vigueur depuis janvier. Cette modification devait contribuer à apporter une sécurité aux frontaliers allemands qui effectuent des heures supplémentaires au Luxembourg, non imposables ici. Il s’agit tout simplement d’un «leurre», dénonce le syndicat. En même temps qu’un «cadeau» fait à l’Allemagne.

Ceci en raison d’un accord amiable et rétroactif du 11 janvier qui, selon le LCGB, contient des modifications importantes qui vont changer la donne. Concrètement, explique-t-il, les heures supplémentaires prestées au Luxembourg seront prises en compte dans la base de calcul des revenus outre-Rhin, ainsi que la charge fiscale globale. Cela concerne aussi bien les Allemands qui perçoivent une rémunération du seul Grand-Duché que ceux qui gagnent leur vie dans les deux pays. «Parmi eux, on sait qu’il y a également quelques milliers de travailleurs de nationalité luxembourgeoise», précise le syndicat.

Ce qui conduira à une hausse d’impôt «inacceptable» et «discriminatoire» pour les frontaliers allemands, par le biais d’une convention «réaménagée par une porte dérobée», sans que les travailleurs concernés n’aient été informés au préalable, s’indigne le LCGB, qui en appelle au gouvernement luxembourgeois pour se mettre d’accord «sans délai» avec son homologue sur un moratoire quant à l’application de cette nouvelle disposition, afin de négocier un retour en arrière.