Les deux hommes de 40 et 21 ans ont été condamnés à de la prison ferme à la suite de ce cambriolage perpétré le 16 février dernier.
La commune de Verny est habituellement du ressort du tribunal de Metz. Mais cette affaire de cambriolage qui y a eu lieu le 16 février dernier, et qui a débouché sur l’arrestation de deux hommes de 40 et 21 ans fin août à Toul, a été déplacée à Sarreguemines pour éviter des risques de collusion puisque l’une des victimes est juge au sein du tribunal de Metz.
Les deux hommes qui comparaissaient devant le tribunal judiciaire de Sarreguemines vendredi soir ont été jugés pour ce cambriolage durant lequel ils ont dérobé une ceinture et des chaussures de marque, des pièces de collection et 923 euros d’argent liquide. Un cambriolage perpétré avec un complice et filmé par le système de vidéosurveillance du domicile des victimes : la juge, son conjoint et ses deux enfants. Dans un premier temps, les avocats des deux prévenus ont demandé la nullité de plusieurs éléments en mettant notamment en avant l’incapacité de leurs clients à lire et écrire. Puis l’affaire a été évoquée sur le fond, avec les nombreux éléments d’enquête qui ont, selon les enquêteurs, permis d’identifier les deux prévenus.
Longues explications
Selon les détails évoqués devant le tribunal, ce sont deux enquêteurs des secteurs de Nancy et de Toul qui ont pu mettre un nom sur ces deux hommes et ainsi orienter l’enquête de la brigade de recherche vers eux. Les deux hommes vont ensuite être appréhendés dans un camp de gens du voyage de Toul quelques jours avant leur passage devant le tribunal. Les caravanes dans lesquelles ils ont été trouvés, ainsi que plusieurs véhicules, vont alors faire l’objet de perquisitions durant lesquelles la ceinture de marque et les pièces de collection ont été retrouvées.
Les deux hommes, qui affirment ne pas se connaître devant la barre alors même qu’ils se trouvaient dans des caravanes limitrophes et que le plus jeune des deux a un enfant avec la fille du plus âgé, vont immédiatement nier en bloc les accusations à leur encontre. Selon l’ex de l’un d’entre eux, les pièces ont été acquises lors d’une brocante, quand l’autre laisse entendre que la ceinture est peut-être à son fils. Les débats vont ainsi durer pendant près de cinq heures autour de nombreux détails de l’enquête, avant que le tribunal ne se prononce sur cette affaire. Le procureur demandera des peines exemplaires, de 30 et 18 mois de prison, pour ces deux hommes qui ont chacun déjà de multiples condamnations pour ce type de faits.
Les deux avocats de la défense demanderont, eux, la relaxe de leurs clients, considérant que les preuves présentées ne tiennent pas. Après près de deux heures de délibération, le tribunal va rejeter les demandes de nullité et juger Williams Spitaels et Kenzo Guillouard coupables de ces vols par effraction, les condamnant respectivement à 24 et 12 mois de prison, avec maintien en détention. Ils devront également indemniser les victimes pour les préjudices matériel et moral pour un montant total de 5 620,60 euros. À la sortie de l’audience, l’avocat d’un des deux prévenus a indiqué qu’il comptait faire appel de cette décision.
Thomas Lepoutre