On voit souvent un peu de tout dans les locaux accueillant du public. Le tribunal de grande instance de Metz ne fait pas exception à la règle.
Lundi dernier, c’est un homme accompagné de son caniche noir qui a tenté de forcer un peu l’entrée du palais. C’était sans compter sur la présence d’un agent de sécurité qui a eu tôt fait de rappeler à l’intéressé quelques règles de bonne conduite, parmi celles-ci le statut de persona non grata du toutou dans l’enceinte des tribunaux !
C’était encore sans compter sur la pugnacité et le petit côté irascible du maître peu disposé à se laisser dire et surtout à exclure Médor de ces activités administratives. Au jeu du « je-te-pousse-tu-me-repousses » et une tentative de coup de tête plus tard, c’est le vigile qui s’est retrouvé avec une paire de lunette brisée. Le poing du visiteur irrité étant parvenu, lui, à atteindre sa cible au visage. Pour autant, la victime n’a pas relâché la garde. Ni soulier ni coussinet ne seront finalement parvenus à frôler le sol de la salle des pas perdus. L’inconnu et son caniche noir n’ont toutefois pas attendu l’arrivée des policiers appelés à la rescousse. Les remords ont toutefois fait leur œuvre, s’emparant de la conscience du plus humain des deux pour le faire revenir sur les lieux du forfait, ou presque.
Il se présente au commissariat
Ce jeudi, un homme de 56 ans s’est ainsi présenté au commissariat de police de Metz pour conter par le menu le détail de la droite assénée à un type « dont il ignorait qu’il était agent de sécurité ». Le propriétaire du chien, en prise avec des problèmes sociaux ainsi que médico-psychologiques, a expliqué qu’il s’était présenté au palais à l’invitation d’un « travailleur du tribunal qui demandait à voir son chien… ».
Le contre-ordre lui aurait donc fait voir un peu rouge. Placé en garde à vue jusqu’à hier, le Messin devra répondre prochainement de ses actes devant la justice. Il est poursuivi pour violences sur personne chargée d’une mission de service publique à l’entrée d’un local d’administration ayant entraîné une ITT de 10 jours.
Il n’y avait donc pas que de la lunette cassée dans cette histoire !
S.-G. SEBAOUI
(Le Républicain lorrain)