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Il va fêter le million de kilomètres de sa Peugeot à l’usine de Trémery-Metz


« J’avais acheté ce modèle qui était réputé robuste. » Fabrice Gommé (à droite) ne s’est pas trompé. Il a déjà parcouru 997 300 km avec, sans que le moteur ne lâche. (Photo ER /DR)

Le propriétaire d’une 307 SW, qui affiche 997 300 km, tient à passer le cap du million de kilomètres à l’entrée de l’usine doubienne. Le quinquagénaire veut rencontrer les ouvriers qui ont monté sa voiture pour les féliciter et les remercier.

« Je ne pensais pas devenir millionnaire un jour », sourit Fabrice Gommé. Le quinquagénaire bichonne sa Peugeot et ne la sort quasiment plus de son garage dans le village de Fournival (Oise).

Achetée d’occasion

Sa voiture, une 307 SW (1.6L, 92 ch), affiche 997 300 km. « Elle date de 2006. Je l’ai achetée d’occasion alors qu’elle avait à peine 6 000 km. Ce modèle était réputé pour être plus robuste que le 110ch. Je venais de divorcer et je cherchais une voiture avec trois rangées de sièges pour mes quatre enfants. C’était le moins cher, le plus fiable et avec un toit panoramique. »

Le commercial, qui travaille dans l’industrie, fait le bon choix. Sa 307 franchit le cap des 400 000 sans soucis. « On faisait ‘‘la course’’ avec un copain qui avait un Picasso. » Le concessionnaire Peugeot du coin ferme. Sa bonne étoile lui fait rencontrer un très jeune garagiste méticuleux et passionné, « Jérémy, un fils de collectionneur de voitures anciennes. Je l’ai suivi dans les trois garages où il a travaillé. »

Seuls la boîte de vitesses et l’alternateur ont lâché

Aujourd’hui, la 307 est presque d’origine. Elle a fait 45 entretiens et 12 contrôles techniques. « J’ai dépensé 800 € pour passer le dernier. Il y avait quelques points de rouille sur la carrosserie, le lève-vitre avant gauche à remplacer et quelques bricoles. »

Fabrice Gommé, qui travaillait dans la valorisation des déchets dans le passé, a toujours tenu à remplacer les pièces par des occasions. La boîte de vitesses a lâché (« la seconde sautait ») et l’alternateur a lâché à 989 000 km. Il les a remplacés par des pièces qui avaient déjà vécu. « Je ne vois pas l’intérêt de toujours mettre du neuf alors qu’on a du matériel qui attend une autre vie. Pareil pour les pneus, depuis 10 ans, je roule avec des pneus d’occasion, pas des rechapés. » Vous l’aurez compris, ce fils d’agriculteur est un farouche combattant de l’obsolescence programmée.

(Photo : ER/DR)

« On râle quand ça ne va pas mais on ne remercie pas lorsque ça va »

Il tient à se servir du millionième kilomètre de sa 307 pour mettre en avant cette philosophie de vie. D’où cette idée de road-trip pour valoriser la qualité de travail des usines françaises. « C’est vrai, on râle et on dit quand ça ne va pas. Mais lorsque quelque chose fonctionne bien, on le dit rarement. L’idée m’est venue durant le premier confinement. On n’avait plus le droit de se serrer la main. Et moi, j’ai trop envie d’aller serrer les paluches des ouvriers qui avaient travaillé sur cette voiture. Pouvoir leur dire droit dans les yeux ‘‘Bravo les gars, vous avez fait un super boulot. Merci pour tout’’. »

Un road-trip de célébration durant le week-end de l’Ascension

La descente de l’Oise à Sochaux est prévue pour le week-end de l’Ascension. Cela débutera par un départ fictif le 25 mai, depuis son village de Picardie. « Ensuite, on prendra la route le jeudi 26 pour être à Trémery-Metz le vendredi 27 mai au matin. » C’est là qu’a été fait le moteur de la voiture.

« Un moteur et un turbo qui n’ont jamais lâché. Mon premier rêve, c’est de rencontrer les ouvriers qui l’ont monté, pour les remercier. Puis, on ira voir le Lion de Belfort, pour la symbolique et on finira à Sochaux, avec l’objectif d’afficher pile un million de km devant l’usine de Sochaux. J’ai réservé une salle au musée de l’Aventure Peugeot, j’aimerais y inviter les personnes qui ont travaillé sur cette voiture. Je ne fais pas ça pour ramener une voiture neuve mais pour garder de la légèreté, et mettre de l’humain. » C’est assez bien engagé.