Un Grenoblois, connu des services de police, vient d’être condamné à deux ans de prison ferme.
Venu de Grenoble pour l’audience de son client, poursuivi pour transport de stupéfiants et incarcéré depuis mi-octobre, l’avocat du prévenu a tenté lundi de soulever la nullité de la procédure pénale. Selon lui, les douaniers qui ont pesé les 2,150 kg retrouvés dans la voiture du jeune homme de 27 ans, sur l’A31, le 10 octobre, n’étaient pas habilités à le faire. Faux, répondent la représentante des Douanes et celle du ministère public, qui se réfèrent au code de procédure des Douanes, attestant que n’importe quel agent est en mesure de le faire. C’est ce que retiendra in fine dans cette affaire de «mule» le tribunal judiciaire de Thionville, amené à se pencher sur le dossier lundi, en audience de comparution immédiate.
La présidente du jour, Marie-Cécile Dupuy, s’est attachée à retracer le fil de cette journée du mois d’octobre, lors de laquelle les douaniers ont contrôlé en début d’après-midi la Polo louée par cet homme aux douze condamnations épaississant son casier judiciaire, accompagné de celle présentée comme sa petite amie. Cette dernière dit ignorer le motif de cet aller-retour jusqu’aux Pays-Bas. Avant de se rétracter, comme le principal intéressé d’ailleurs. Ce voyage jusqu’en Hollande, c’était pour rembourser une dette, une histoire de voiture louée, accidentée, que le Grenoblois devait rembourser à son commanditaire dont le nom ne sera bien évidemment jamais évoqué. Pour la juridiction thionvilloise, pas franchement de doute sur la culpabilité du chauffeur : Razki Bouteldja écope de trois ans de prison, dont un an avec sursis probatoire, assortis du maintien en détention et d’une interdiction de fouler le sol mosellan. Sa comparse, la passagère, condamnée à 18 mois de prison avec sursis, devra solidairement payer l’amende douanière fixée à 70 900 euros.