François Hollande a annoncé vendredi la création de « 100 à 150 emplois » à Metz pour compenser la disparition d’Ecomouv’, la société qui devait se charger de collecter l’écotaxe, enterrée par le gouvernement.
Ces nouveaux emplois seront créés sur une « plateforme que Pôle Emploi va mettre en place » sur le site d’Ecomouv’, installé dans l’ancienne base aérienne 128 dans la banlieue de Metz, a précisé le chef de l’Etat, en marge d’un déplacement dans l’usine PSA de Trémery (Moselle). Cette plateforme sera un centre d’appel téléphonique en lien avec Pôle Emploi, et elle devrait recruter « en priorité des anciens salariés d’Ecomouv' », a précisé le président de la communauté d’agglomération de Metz Métropole, Jean-Luc Bohl (UDI).
Un appel d’offres est « toujours en cours » pour sélectionner la société privée qui se chargera d’exploiter cette plateforme, dont la mise en route est prévue pour l’instant dans le courant du « deuxième semestre » 2015, a confié une source proche du dossier. Interrogé par l’AFP, Eric Bouthier, syndicaliste CFDT d’Ecomouv’, s’est dit « surpris » par cette annonce. « Cela peut être intéressant, mais il faudra voir les conditions et les niveaux de salaires parce qu’en général, le métier de téléopérateur est payé au Smic », a-t-il estimé.
« Au niveau des postes, cela ne correspondrait pas au profil de la majorité des gens d’Ecomouv’, dont les compétences linguistiques ne seraient pas du tout utilisées », a expliqué Mario Escumalha, délégué FO chez Ecomouv’. « Mais c’est toujours bien qu’il y ait une volonté politique pour reclasser tous les salariés d’Ecomouv' », a-t-il également relevé. « Tous les salariés d’Ecomouv’ disposeront de conditions dans le plan social exemplaires », a par ailleurs affirmé François Hollande vendredi.
Outre les indemnités légales prévues pour tout plan de sauvegarde de l’emploi (PSE), les quelque 150 salariés d’Ecomouv’ ont récemment obtenu 5 mois nets d’indemnités en moyenne chacun, payés par l’entreprise, soit un paquet global de 6 millions d’euros. Le PSE prévoit également un congé de reclassement de 12 mois pour tous les salariés, une aide de 10.000 euros pour les formations qualifiantes et une aide à la création ou reprise d’entreprise de 15.000 euros hors taxes, avait indiqué la CGT.
AFP