Sapeur-pompier volontaire et infirmière : deux jeunes Hettangeois ont secouru ensemble un trentenaire en plein arrêt cardiaque grâce à un troisième allié, une application sur leur smartphone.
Sébastien Dérout, sapeur-pompier volontaire de 24 ans, et Charline Celli, infirmière de 23 ans, de Hettange-Grande, au nord de Thionville, ont sauvé la vie d’un homme le 20 décembre dernier. Un beau cadeau de Noël, qui ne tient toutefois pas du miracle : c’est la technologie et leur réactivité qui ont permis à un homme de 35 ans de ne pas succomber à un arrêt cardiaque ce soir-là. L’application AFPR (application d’urgence des premiers répondants) qu’ils avaient téléchargée a en effet spécialement été créée pour intervenir rapidement sur ces pathologies, qui tuent chaque année 50 000 personnes. Sans massage cardiaque, la survie du patient diminue de 10 % à chaque minute…
Alertés de la survenue d’un arrêt cardiaque, les régulateurs du SAMU préviennent les volontaires premiers répondants les plus proches de la victime par une notification sur leur smartphone. C’est ce qu’ont vécu les deux jeunes Hettangeois, le vendredi 20 décembre : «Alors que je regagnais mon domicile en voiture, j’ai reçu une alerte à 23 h 56 de l’AFPR qui m’indiquait qu’il y avait une personne en arrêt cardiaque à deux rues de chez moi. Après avoir répondu que j’étais disponible, le GPS de l’application m’a guidé. Aussitôt sur place, j’ai pris le relais de son épouse, qui était surprise de me voir arriver si rapidement, et j’ai commencé le massage et la réanimation», explique Sébastien.
«Charline, qui travaille à Metz et était couchée à cette heure-là, avertie elle aussi, n’a même pas pris le temps d’enlever son pyjama : elle a empoigné ses clefs de voiture et m’a rejoint. Nous avons pratiqué le massage pendant 9 minutes, en alternant l’un et l’autre. On fait ce que l’on sait faire : il s’agit de sauver une vie!»
Puis les secours sont arrivés et ont transporté le malade à l’hôpital de Mercy, à Metz, où l’attendaient les équipes de cardiologie. Aujourd’hui, grâce à ces deux jeunes gens, l’homme de 35 ans, qui souhaite rester anonyme, est sorti de l’hôpital, sans séquelles. Mais il a tenu à remercier les deux personnes qui lui ont porté secours.
Le Républicain lorrain