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Herserange : photos à l’appui, elle accuse son amant de violences et menaces avec arme


Le port d’un bracelet anti-rapprochement fait partie des obligations que l’amant va devoir respecter. (Photo RL /Armand Flohr)

Un homme habitant à Herserange était jugé au tribunal de Briey pour violences aggravées sur sa concubine, dont il était en réalité l’amant depuis deux ans, et détention d’arme. Il écope de prison avec sursis et de l’interdiction d’entrer en contact avec elle.

Les affaires de violences conjugales sont nombreuses au tribunal de Briey. Cette fois pourtant, un détail diffère : l’homme présenté au juge n’était pas le mari mais l’amant de la victime. « Madame entretient toujours une relation avec son ex-mari, ce qui n’affecte pas sa relation de concubinage avec le prévenu », rappelait le substitut du procureur lors des réquisitions.

L’accusé, un homme de 37 ans vivant à Herserange, fréquentait la victime depuis deux ans. Et c’est après une énième dispute sur fond d’alcool, durant laquelle ils en sont tous deux venus aux mains, qu’elle a appelé les forces de l’ordre, le 10 juin dernier. « La victime a déclaré avoir été frappée et poussée, et s’être défendue. Lors de votre interpellation, des plaies ont été constatées sur vous. Vous sentiez l’alcool, et l’arme à feu avec laquelle vous l’auriez menacée a été retrouvée à votre domicile », énonce le président.

Sans casier et sans problème

Ces deux circonstances aggravantes, le mis en cause les niera en bloc. Tout comme les multiples épisodes violents évoqués par la victime entre 2020 et 2022. Pour lui, il ne s’agissait que de « discussions » qui ont tourné au vinaigre. Il ne saura pas non plus expliquer les hématomes de sa concubine, pourtant visibles sur les photos.

Son avocat soulignera néanmoins le casier judiciaire vierge et le profil « sans problème » de son client, qui sera relaxé pour les violences du 10 décembre 2020 au 9 juin 2022. Il sera tout de même condamné pour celles du 10 juin à 7 mois de prison avec sursis pendant 2 ans, une obligation de soins, un stage de sensibilisation, le port d’un bracelet anti-rapprochement et l’interdiction d’entrer en contact avec la victime et de détenir une arme pendant trois ans.