Que faire des hauts-fourneaux de Hayange ? Alors que leur démolition est attendue d’ici deux ou trois ans, les « cathédrales d’acier », symboles de la vallée ouvrière, soulèvent toujours des commentaires passionnés. Certains espèrent les préserver et attendent que le débat s’ouvre sur l’avenir du site.
L’espoir d’un redémarrage industriel a fait long feu depuis longtemps. Au pied des hauts-fourneaux de Hayange, éteints depuis 2011, les riverains guettent la démolition annoncée des cathédrales d’acier, nostalgiques ou soulagés. Mais sur les réseaux sociaux, chaque évocation de ces symboles du travail dans la vallée sidérurgique soulève encore des commentaires passionnés. Une pétition en ligne vient également d’être lancée pour le maintien des hauts-fourneaux. « Nous souhaitons que ce symbole reste debout et reste culturellement ancré dans le patrimoine à Hayange, Serémange-Erzange et dans la vallée de la Fensch […] », détaille le texte.
Ouvrir le débat
À l’origine de cet appel, Adrien Kremer, natif de Hayange mais exilé depuis quelques années à Paris, travaille dans le milieu de la production de spectacles. Il veut croire qu’à l’exemple de Belval ou d’autres sites à Berlin ou Leipzig, le lieu pourrait s’ouvrir à un complexe culturel. « L’idée n’est pas que les 50 ha soient seulement dédiés à la culture, mais bien d’envisager leur transformation en lieux de vie […] Inclure les hauts-fourneaux dans le patrimoine serait un premier levier. »
Même si, pour l’heure, l’avenir du site reste d’abord suspendu aux conditions de dépollution imposées à l’industriel, l’objet de cette pétition est surtout d’ouvrir le débat. « Du moment que le débat est créé, les choses pourront avancer… »
Le Républicain Lorrain