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Hayange : négociations rompues sur la vente de Tata Steel


"C'est officiel chez nous. Les discussions se sont soldées par un échec. Elles sont rompues, c'est fini", a déclaré Gérard Glas, président de Tata Steel France. (Photo AFP/Jean-Christophe Verhaegen)

Les négociations sur la vente de l’usine Tata Steel de Hayange au financier américain Gary Klesch sont « rompues », a indiqué jeudi le président de Tata Steel France, Gérard Glas.

« C’est officiel chez nous. Les discussions se sont soldées par un échec. Elles sont rompues, c’est fini », a déclaré Gérard Glas. « Je ne connais pas véritablement les raisons pour lesquelles les discussions ont achoppé. »

« Ça fait quelques mois qu’on se doutait » du retrait de Gary Klesch, a déclaré pour sa part Grégory Zabot, secrétaire CFDT du CE de l’usine de Hayange. Le Financial Times avait fait état mardi de la rupture des négociations, citant Gary Klesch, un financier américain à la réputation peu flatteuse en France.

Le groupe sidérurgique indien Tata Steel avait annoncé en octobre des négociations exclusives avec Gary Klesch, pour lui vendre ses activités de produits longs en Europe, dont Hayange, spécialisé dans les rails de chemin de fer. Le nom du financier américain avait suscité un certain émoi auprès des salariés et de l’État, le repreneur potentiel ayant racheté le pôle vinylique du groupe chimique Arkema, Kem One, pour un euro symbolique en juillet 2012, et l’ayant conduit au redressement judiciaire en quelques mois.

D’après le syndicaliste, Gary Klesch « voulait se faire payer pour acheter […] parce qu’il y avait les pensions en Angleterre qu’il devait gérer, la dépollution du site de Scunthorpe (au Nord de l’Angleterre, NDLR). Donc ça allait lui coûter beaucoup d’argent les premières années ». Ajoutant que « Tata devait lui donner de l’argent pour qu’il achète et ils ne se sont pas mis d’accord sur ce montant, ça ne lui suffisait pas pour qu’il puisse gagner de l’argent les deux premières années ».

Tata Steel emploie 450 salariés sur son site de Hayange, pour un total de 6 500 personnes sur l’ensemble de ses neuf sites européens de production de rails, tôles et barres métalliques, notamment au Royaume-Uni. Le groupe indien avait lancé en juin dernier la restructuration de ses activités de produits longs en Europe, dont le site le plus rentable se trouve à Hayange. L’usine mosellane est en effet régulièrement citée comme un symbole de réussite d’un investissement indien dans la sidérurgie lorraine.

LeQuotidien.lu avec AFP