L’usine de rail de Hayange (Moselle) comme l’aciérie d’Ascoval à Saint-Saulve (Nord), reprises par le groupe sidérurgique Liberty Steel en juillet, sont indirectement concernées par la chute de cette société financière britannique.
La faillite de l’entreprise Greenstill, annoncée ce lundi, à Londres, pourrait en effet avoir des répercussions sur la sidérurgie française.
Spécialisée dans le financement de court terme, Greensill compte parmi ses grands clients le groupe GFC Alliance du magnat de l’acier Sanjeev Gupta, propriétaire de Liberty Steel. Selon le Financial Times, Greensill ne peut plus payer ses dettes. Un sauvetage par une société américaine est en discussion mais ne concernerait pas les prêts accordés à GFC qui pourrait faire les frais de ce dépôt de bilan et souhaiter vendre ses actifs dont l’usine France Rail à Hayange et l’aciérie d’Ascoval désormais liées pour la production de «rails verts».
Bruno Lemaire, ministre de l’Économie a indiqué, mardi, que l’État sera «derrière les salariés» de Hayange et d’Ascoval. «S’il y a des difficultés financières, l’État saura faire le pont, trouver des solutions alternatives», a insisté le ministre. Pour l’heure, GFC Alliance a expliqué que ses activités «se poursuivent normalement» portées par de bonnes conditions de marché, sans commenter directement la situation de Greensill.
Lucie Bouvarel (Le Républicain lorrain, avec AFP)