Ola Källenius, le patron de Daimler, est vraiment bien décidé à se séparer de l’usine Smart de Hambach. Le patron de Daimler l’a une nouvelle fois confirmé jeudi matin en Allemagne, lors de la présentation des résultats trimestriels. Le journal Les Échos en rend compte sur son site internet.
«La fin de la production se fera d’une manière socialement responsable et créative pour préserver un maximum d’emplois», a-t-il assuré, tout en confirmant des discussions «en cours» pour une reprise. Mais sans évoquer les négociations avec le groupe pétrochimique Ineos. En cas d‘échec, une fermeture n’est toutefois «pas exclue» a reconnu le patron de Daimler. Il a ajouté que la production des SUV prévue pour le site mosellan sera «répartie entre les chaînes» allemandes «mais nous n’avons pas encore décidé lesquelles».
«Aller plus vite que prévu»
Toujours selon le quotidien économique, des fermetures de sites sont également programmées aux États-Unis et au Mexique. Ola Källenius a justifié ces décisions radicales par les effets mondiaux de la Covid-19. Le chiffre d‘affaires du constructeur automobile allemand a chuté de 29 % au premier semestre et sa perte d’exploitation s’élève à 1,68 milliard d’euros.
Le plan annoncé en novembre, qui prévoyait déjà la suppression de 10 000 emplois, ne suffira pas. «Nos objectifs d‘efficacité à ce jour étaient adaptés à une transformation, mais pas à une récession mondiale», a commenté Ole Källenius. « L’ajustement des capacités mondiales devra aller plus vite que prévu », a confirmé le directeur financier, Harald Wilhelm.
La presse allemande évoque à présent 20 000 suppressions, sur les 300 000 employés du groupe dans le monde, avec une enveloppe de deux milliards d’euros de frais de restructuration.
(Le Républicain lorrain)