Le début de la reconquête pour l’Arnsbourg, à Baerenthal, le seul restaurant autrefois triplement étoilé de Lorraine. Cathy Klein et Philippe Labbé obtiennent une étoile au guide Michelin, dont l’édition 2016 a été dévoilée ce lundi. Aucun autre établissement lorrain ne gagne d’étoile, tandis que deux tables perdent la leur.
La Lorraine fait partie des grandes perdantes de l’édition 2016 du guide Michelin, dévoilée ce matin à Paris. Deux de ses restaurants, Au Soldat de l’An II à Phalsbourg (57) et Le Bistroquet (54) à Belleville, se voient retirer leur étoile Michelin. Le premier, dirigé par Georges Schmitt, était étoilé depuis 1988 !
Dans le même temps, la région ne gagne qu’une étoile, à L’Arnsbourg, à Baerenthal. Et c’est une déception. Il y a un an tout juste, Philippe Labbé était arrivé au pire moment au Pays de Bitche qu’il ne connaissait guère. L’Arnsbourg venait de perdre ses trois étoiles. Mais au côté de Cathy Klein, le chef a su remonter la pente. En fin d’année, il a remporté cinq toques au guide Gault & Millau 2016. La récompense suprême. Il était l’un des huit chefs du grand Est de la France à être honoré.
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Après le départ de son frère Jean-Georges, Cathy Klein aurait pu jeter l’éponge. Elle n’a pas baissé les bras. Avec Philippe Labbé, l’ancien du Shangri-La, cuisinier de l’année en 2012, elle a redonné fière allure à cette maison familiale, héritée de deux générations. Après bien des difficultés, l’Arnsbourg a donc retrouvé des couleurs. Mais pas encore le firmament. Une déception, sans doute.
Deux étoiles pour la Villa Lalique, en pays de Bitche
Jean-Georges Klein et Silvio Denz ont déjà gagné leur pari. Ils remportent deux étoiles à la Villa Lalique, à Wingen-sur-Moder (Bas-Rhin, Alsace), qu’ils ont créée de toutes pièces.
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A 64 ans, Jean-Georges Klein, enfant du Pays de Bitche, a pris en septembre les commandes de la Villa-Lalique à Wingen-sur-Moder, à quelques encablures à vol d’oiseau de sa maison d’origine. L’objectif de l’ancien chef de L’Arnsbourg (il en reste propriétaire avec sa sœur Cathy) était clair : décrocher les étoiles. Avec la discrétion qui est la sienne, il sert sous les diamants de la prestigieuse maison Lalique 40 couverts grand maximum, midi et soir.
La feuille de route de Silvio Denz, le PDG de la marque qui l’a rencontré pour la petite anecdote le jour de la Saint-Valentin en 2008 à l’Arnsbourg à Baerenthal, était ambitieuse : décrocher les étoiles. Un défi. Mais le chef encore triplement étoilé il y a un an et demi, sait de quoi il en retourne. Plus jeune, il a d’abord officié en salle. Durant une vingtaine d’années. Avant de s’installer au piano.
Le Républicain lorrain