Une plainte de l’ancienne première adjointe au maire FN de Hayange, à qui les délégations municipales avaient été retirées selon elle dans des conditions litigieuses, a été classée sans suite.
Les querelles de l’été entre le maire Fabien Engelmann et Marie Da Silva (photo) avaient terni l’image de l’élu FN. (Photos : AFP)
Marie Da Silva, numéro 2 sur la liste FN lors des municipales, avait affirmé que le vote du conseil municipal concernant le retrait de ses délégations, intervenu début septembre, avait été truqué, notamment parce que des salariés municipaux auraient été présents lors du dépouillement. « Cette plainte a été classée », a indiqué vendredi la procureure de Thionville, Christelle Dumont.
Le feuilleton judiciaire entre le maire FN, Fabien Engelmann, et son ex-première adjointe, qui a entre-temps déchiré sa carte du parti, n’est pas pour autant soldé puisqu’une première plainte, déposée début septembre par Marie Da Silva, suit toujours son cours, a précisé le parquet de Thionville.
Celle-ci vise des irrégularités dans les comptes de campagne du maire : Marie Da Silva explique, documents à l’appui, avoir illégalement financé une partie de la campagne de Fabien Engelmann, à hauteur de quelques milliers d’euros. Celui-ci récuse toutes les accusations et a déposé plainte pour diffamation.
De même, il a attaqué plusieurs médias qui avaient publié un enregistrement d’une conversation téléphonique entre lui et son ex-première adjointe, qui tendrait à corroborer les accusations, mais dont il affirme qu’il s’agit d’un « montage ». L’enquête concernant cette plainte a été confirmée vendredi par le parquet de Thionville.
Les querelles de l’été entre le maire et Marie Da Silva avaient terni l’image de l’élu FN, toujours officiellement soutenu par son parti mais de plus en plus critiqué en interne et sur qui les ennuis se sont depuis accumulés. En décembre, le tribunal administratif de Strasbourg l’a déclaré inéligible pour un an, du fait d’irrégularités dans ses comptes de campagne d’une « particulière gravité », selon les termes du jugement.
L’élu, ancien cégétiste également passé par le NPA, a interjeté appel de la décision qu’il considère comme « politique ». Ce recours, suspensif, lui permet de conserver son fauteuil de maire, dans l’attente d’une décision de justice définitive.
AFP