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Grande Mosquée de Metz : bientôt la première pierre


La future Grande Mosquée de Metz devrait sortir de terre boulevard de la Défense (Photo DR/Garmi Sfaksi).

Le projet de la future Grande Mosquée de Metz est lancé depuis plus de dix ans. Ce samedi 15 février, il entrera dans une phase primordiale avec la pose de la première pierre, sur son terrain du boulevard de la Défense. Un symbole fort pour accélérer la recherche de financements. Elle pourrait s’étendre jusqu’à la fin de l’année 2020.

Les appels d’offres devraient être lancés dans la foulée. Les travaux pourraient débuter au printemps 2021.

Le projet, initié par cinq associations cultuelles, correspond à un véritable besoin. Il n’existe pas de lieu qui puisse accueillir toute la communauté musulmane, pour les grands événements religieux.

Pourquoi une première pierre maintenant ?

Cette première pierre ne déclenchera pas immédiatement le début des travaux : l’intégralité du budget nécessaire, chiffré à 15M€, n’a pas encore été récoltée. Pour l’Union des associations cultuelles et culturelles des musulmans de Metz (UACM), il était important que cette pose se produise avant la fin du mandat de Dominique Gros. « Nous avions commencé le travail à la fin du mandat de Jean-Marie Rausch, qui avait reconnu sa pertinence. Dominique Gros a tenu. Il a toujours été un relais convaincu. Nous tenions à ce que cette première pierre soit posée avant la fin de son mandat, pour le remercier », insiste Raymond Beller, président d’honneur de l’association. Et cela conforte aussi le projet, à l’égard de celui ou celle qui prendra sa succession.

Quid des recours ?

Le permis de construire de la Grande Mosquée a été signé, par Dominique Gros, en juillet 2019. Mais la pose de cette première pierre ne suppose pas la purge de tous les recours. « Nous savons qu’une demande a été adressée au préfet, cet été. Il n’a pas donné suite car il a jugé les motifs insignifiants. » Les opposants ont donc saisi le tribunal administratif. Un recours est toujours pendant. Il n’est pas suspensif. Et surtout, l’UACM est confiante. Toutes les demandes conséquentes avaient déjà été étudiées. « S’il faut accéder à de petites demandes de modification, nous le ferons. »

Où en est le financement ?

Cette année 2020 va être consacrée à la recherche de financements. Le projet avait pris du retard, notamment à cause du problème de parking, désormais résolu. « Avant la signature du permis de construire, à l’été 2019, il avait été difficile de récolter des fonds. » Il a toujours été prévu que le projet serait construit par phases. La première sera dédiée à la salle de prière, puis à la salle de conférences. De nombreuses promesses de dons ont déjà été reçues. Elles devraient permettre de financer cette première phase. Pour l’instant, les frais d’architecte et d’assurance, pour un montant de 300 000€ ont déjà été payés.

Une question revient, encore et encore : celle de l’indépendance du projet. « Nous n’accepterons pas de financement, de l’étranger ou d’ailleurs, qui soit soumis à une contrepartie : un imam venu d’un pays étranger, une personne qui entrerait dans la gestion, ou même une plaque… Nous maintiendrons notre autonomie. Nous serons vigilants à l’éthique des associations qui proposent leur aide. » Une exigence qui rallongera peut-être, encore, la durée des travaux.

Le Républicain Lorrain