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Grand Est : Richert officiellement président


Philippe Richert, élu président de la région Acal. (Photo DR)

Le président sortant de la région Alsace, Philippe Richert (LR), a été élu lundi président de la « grande région » Alsace Champagne-Ardenne Lorraine, par 102 voix, contre 46 à Florian Philippot (FN), les 19 élus de gauche n’ayant présenté aucun candidat.

Philippe Richert – dont la liste l’avait largement emporté le 13 décembre avec 45,37% des voix contre 37,39% à celle conduite par Florian Philippot – n’a pas fait le plein des 104 voix issues de son camp : une élue était absente, et un ou une autre a voté blanc.

Folrian Philippot a en revanche fait le plein des 46 voix des élus de sa liste. Quant aux 19 élus sur la liste de Jean-Pierre Masseret – qui avait recueilli 17,24% et s’était maintenu au second tour malgré les consignes nationales du PS -, ils ont voté blanc.

Le nouveau président du Grand Est a par ailleurs affirmé qu’il ne cumulerait pas d’autre mandat. En outre, comme il l’avait laissé entendre le 26 décembre, « les indemnités des élus (seront) limitées à un taux inférieur au taux légal ». « De plus, les élus qui ne feront pas preuve d’assiduité se verront sanctionner financièrement. Parce qu’être élu, c’est servir », a-t-il déclaré.

Philippe Richert a annoncé la création d’un bureau exécutif où il sera entouré de Jean Rottner, maire de Mulhouse, de Valérie Debord (Moselle-Lorraine) et de Jean-Luc Warsmann (Champagne-Ardenne). Il annonce qu’il y aura un vice-président par département. Donc au-moins dix vice-présidents. La loi en autorise 15. Philippe Richert dit vouloir « inventer un nouveau modèle de démocratie territoriale », il parle d’une « tâche exaltante ».

Philippe Richert a rendez-vous dès cette semaine avec le Premier ministre Manuel Valls. Il lui fera « des propositions ».

« Les idées et les convictions sont le sel de la vie démocratique », a déclaré le nouveau président régional. Mais quand elle se transforme en posture et que la majorité a toujours raison et que la minorité ne veut que s’opposer, alors la démocratie « n’est plus qu’un jeu d’ombre », a averti Philippe Richert, qui souhaite « construire les meilleurs politiques publiques possibles « . Citant Camus, l’élu affirme : « La démocratie ce n’est pas la loi de la majorité, mais la protection des minorité ». Et Richert de proposer à l’opposition de gauche de s’associer à la gouvernance.

Un déontologue pour éviter tout conflit d’intérêt

Le nouveau président de la région Grand Est ne veut plus d’opposition stérile : « faire de la politique, ce n’est pas faire du théâtre », « c’est donner un cap ». « Nous sommes confrontés aux pires difficultés : montrons que l’action publique, quand elle a du sens, peut aider. » Philippe Richert annonce qu’il nommera « dans les plus brefs délais un déontologue, afin que les membres de notre assemblée se conforment aux exigences les plus strictes et que tout conflit d’intérêt soit écarté ».

Dans sa déclaration de candidature, Philippe Richert évoque un « pacte pour la ruralité » avec notamment « le numérique pour tous ». Richert dit vouloir « réussir le passage dans la 4e révolution industrielle de la 3e région industrielle de France ». Il veut aussi mettre en place une nouvelle gouvernance : il rejette le principe d’une « centralisation à Strasbourg ». « Nous veillerons à ce que les services régionaux soient présents sur tout le territoire. »

« Nous mettrons en œuvre des méthodes de travail renouvelées dans la coopération qui est aujourd’hui indispensable » avec les partenaires frontaliers, avec la société civile et les citoyens,entre les différentes composantes du conseil. Il évoque aussi le respect des « identités territoriales ».

Le Quotidien / Le Républicain lorrain