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Grand Est : premiers transferts de patients Covid vers l’Allemagne


Comme un air de déjà-vu pour les soignants du Grand Est. (illustration AFP)

Plusieurs hôpitaux de la région Grand-Est ont procédé jeudi et vendredi à des transferts vers l’Allemagne de patients atteints du Covid-19 pour « anticiper tout risque de saturation », les premiers transferts vers l’étranger de cette deuxième vague de l’épidémie.

Ces transferts concernent des patients mosellans « en soins critiques » (réanimation et unités de soins continus) : un de l’hôpital Bel Air de Thionville, au moins un patient du Centre hospitalier de Sarreguemines, et un de l’hôpital de Saint-Avold. Ils sont transférés vers des hôpitaux du Land de Sarre, frontalier avec la France et situé à quelques dizaines de kilomètres de Thionville.

Le CHR de Metz-Thionville, auquel est rattaché Bel Air, a précisé qu’il s’agissait des premiers transferts sortant de ces établissements vers des hôpitaux étrangers, dans le cadre de la deuxième vague de l’épidémie. Il a annoncé dans un communiqué que ses services « ne sont pas à l’heure actuelle saturés », mais que ces transferts étaient réalisés afin « d’anticiper tout risque de saturation des services ».

L’hôpital accueille actuellement 147 patients atteints du Covid, dont 28 en soins critiques. Le CHR a cependant pointé des « difficultés d’armement » de lits supplémentaires en raison du « manque de personnels soignants ». Citant les projections de l’Institut Pasteur, il a dit s’attendre à un pic épidémique « à la mi-novembre ».

Une deuxième vague au rythme de la première ?

L’hôpital de Sarreguemines, qui est passé ces derniers jours de 9 à 14 lits de réanimation, est également « en train de monter en charge pour accueillir le flux supplémentaire de patients », a déclaré un porte-parole. « Des unités de soins continus sont transformées en lits de réanimation », a-t-il souligné. « Ça se tend, mais on n’est pas encore, dans notre cas, au même niveau que ce que nous avons connu au printemps », quand l’hôpital fonctionnait avec 21 lits de réanimation.

Jeudi, l’Agence régionale de santé du Grand-Est a par ailleurs annoncé des transferts de patients en provenance de la région Auvergne-Rhône-Alpes vers les services de réanimation de Nancy (6 patients) et de Strasbourg (4) et souligné le caractère « primordial » de la « solidarité nationale ».

Au cours de la première vague, 330 patients du Grand-Est avaient été transférés dans d’autres régions françaises et à l’étranger, notamment au Luxembourg, par avion militaire, hélicoptère ou TGV médicalisé.

LQ/AFP