Le président de la région Grand Est, Philippe Richert (LR), a exprimé mardi son opposition à la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim et a qualifié le décret publié dimanche d’ « aberration ».
« Le dépôt de ce décret est une aberration que je ne peux que contester », a déclaré Philippe Richert dans un communiqué. Annoncé par la ministre de l’Écologie Ségolène Royal et publié dimanche au Journal officiel, ce décret acte le principe de la fermeture de la centrale de Fessenheim, doyenne du parc nucléaire français, lorsque EDF mettra en service l’EPR de Flamanville (Manche). C’est une « décision de pur affichage (…) en contradiction avec les décisions aussi bien de l’ASN que du conseil d’administration (d’EDF) qui sont les acteurs légitimes pour acter la fermeture », souligne Philippe Richert. « Je ne peux me résoudre à accepter ce gâchis industriel et économique qui scandalise à la fois tout le personnel de l’électricien français et l’ensemble des élus locaux », explique l’ancien ministre chargé des collectivités.
Philippe Richert annonce par ailleurs soutenir un recours en justice du maire de Fessenheim, Claude Brender, qui, estime-t-il, « subit comme nous cette décision nationale ». « Dans un contexte de nécessaire transition énergétique, à laquelle je souscris, il est inéluctable que des fermetures de centrales nucléaires doivent intervenir à terme », estime le président du Grand Est. « Toutefois, l’usine de Fessenheim mérite mieux que d’être un sacrifice sur l’autel médiatique et politique, avec des conditions de fermeture inimaginables en termes de dynamique territoriale. »
Le Quotidien/AFP