Un bébé Langur de François est né le 18 mars dernier au zoo du muséum de la Citadelle de Besançon, dans l’Est de la France, une naissance « exceptionnelle » pour cette espèce de singes en danger d’extinction, a indiqué lundi l’établissement.
Sous le regard de son père, Johan, et bien agrippé à sa mère, Ping, le petit mâle à la tête rousse effectue ses premières sorties dans son enclos, alors que le zoo de Besançon demeure désert et paisible en raison du confinement en vigueur en France depuis mi-mars. « Il s’agit d’une naissance exceptionnelle pour ces primates dont il ne subsisterait que 2 000 individus dans la nature, et 133 en institutions zoologiques dans le monde », a indiqué le muséum dans un communiqué.
Le Langur de François, du nom d’un consul de France en poste dans le sud de la Chine au XIXe siècle, est une espèce « menacée par la destruction de son habitat naturel » – par l’agriculture et l’exploitation minière – et par « la chasse alimentant la pharmacopée chinoise traditionnelle », a-t-il précisé.
Cette naissance est la quatrième de cette espèce en captivité en Europe et la cinquième dans le monde.
D’après les soignants du zoo, le pelage roux du bébé disparaîtra après quelques semaines pour devenir aussi noir que celui de ses parents.
A l’état sauvage, cette espèce vit dans les collines karstiques de la région du sud-ouest de la Chine jusqu’au nord-est du Vietnam. Ils vivent en bande d’une douzaine d’individus en moyenne, dirigées par les femelles, qui élèvent les jeunes ensemble. Ces singes vivent dans des grottes creusées par les pluies dans les falaises de calcaire, et se nourrissent essentiellement de feuilles, bourgeons, écorces et racines.
LQ/AFP