Près de la moitié des colistiers de Jean-Pierre Masseret, voire davantage selon plusieurs sources, auraient déjà démissionné ce mardi à 15 heures. Jean-Pierre Masseret serait donc amené à prendre la décision de retirer sa liste de la compétition régionale en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine (Acal).
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Le chef de file PS devrait tenir une conférence de presse ce mardi à 19 h pour faire part de sa décision, soit une heure après la clôture du dépôt des candidatures à la préfecture de région à Strasbourg. « Je ne lâcherai rien », affirme-t-il sur twitter ce mardi en début d’après-midi. Mais selon le code électoral, si la majorité de ses colistiers démissionnent, il sera contraint de renoncer à conduire la liste.
A tous ceux qui veulent me voir me retirer : Stop aux rumeurs. Je ne lâcherai rien ! #acal @BFMTV
— Jean-Pierre MASSERET (@jpmasseret) 8 Décembre 2015
Ce mardi en début d’après-midi, deux ministres lorrains ont pris position demandant le retrait de la liste Masseret et appelant à voter Philippe Richert. Il s’agit du secrétaire d’Etat au Budget, Christian Eckert (qui a publié le communiqué sur Facebook), et de Jean-Marc Todeschini, secrétaire d’État aux Anciens combattants et à la Mémoire. Ce dernier est un ami proche de Jean-Pierre Masseret depuis plus de trente ans, et un intime du président de la République. Les deux ministres n’ont eu de cesse d’activer leurs réseaux depuis lundi pour inciter Jean-Pierre Masseret à se retirer de la compétition.
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Le retrait de la liste Masseret a été demandée par plusieurs colistiers et non des moindres dès l’annonce des résultats dimanche soir. Mathieu Klein, président PS du conseil départemental de Meurthe-et-Moselle en faisait partie et appelait dès lundi à voter Richert pour faire barrage au Front national. Jean-Yves Le Déaut, député de Meurthe-et-Moselle, et ancien premier vice- président de Jean-Pierre Masseret demande à Masseret de se retirer car « c’est le seul moyen d’être au rendez-vous de la République ».
Les socialistes alsaciens n’étaient pas en reste, plusieurs réunions de sections ont eu lieu lundi soir. Ce mardi, Pernelle Richardot, tête de liste PS dans le Bas-Rhin, et Thierry Sother, conseiller municipal à Mulhouse et 7e sur la liste haut-rhinoise, ont adressé au préfet des demandes de retrait, selon nos confrères des DNA.
La rue de Solférino, siège du parti socialiste, a mobilisé une cellule pour appeler les colistiers de Masseret un par un pour leur demander de renoncer à se présenter. Mardi, peu avant 14 h, le député du Toulois a publié un communiqué appelant « au rassemblement à l’unité des démocrates autour de Philippe Richert pour dire non à l’extrême droite ».
Parmi les signataires, le maire PS de Toul, Alde Harmand, qui côtoie le conseiller départemental LR Jean Loctin, ainsi que plusieurs maires et présidents de communauté de communes du Toulois.
Le Républicain lorrain
Masseret : « On attend 18 heures »
Jean-Pierre Masseret n’a pas exclu mardi que des désistements massifs de ses colistiers n’entraînent un retrait de sa liste. Interrogé par France Bleu Lorraine à propos des pressions exercées par le Parti socialiste sur les membres de sa liste, il a estimé: « Sur moi, ça sera sans effet. Sur les colistiers, ça pourrait produire un effet. On attend 18 heures, voilà, on est sûr de rien encore ».
Son maintien avait été acté lors d’une réunion de crise des chefs des fédérations des dix départements d’Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine et des dix têtes de listes départementales, qui s’était soldée par un vote: 13 voix s’étaient prononcées en faveur du maintien et sept contre. Mais en cas de désaccord, les membres de la liste ont la possibilité, jusqu’à 18 heures, de présenter des démissions individuelles. Pour que le retrait de la liste soit effectif, il faut qu’elle soit désavouée par au moins 50% d’entre eux.