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Gendarmerie mobilisée à la frontière luxembourgeoise


Les gendarmes réservistes du PGC2F peuvent intervenir dans toute la zone frontalière pour instaurer des contrôles. (Photo RL/Philippe Neu)

Le Peloton de gendarmerie de contrôle des flux et des frontières (PGC2F) est intervenu mercredi matin dans le secteur d’Audun-le-Tiche.

Cette unité, opérationnelle sur l’ensemble du territoire régional, vient tout juste d’être constituée par le général Thibault Morterol, commandant de la région Lorraine, qui a puisé dans les effectifs de la réserve pour renforcer les moyens de contrôle dans le cadre de l’état d’urgence décrété suite aux attentats de Paris le 13 novembre dernier.

La réserve de la gendarmerie compte plus d’un millier d’officiers et sous-officiers en Lorraine, principalement d’anciens gendarmes d’active.

Le PGC2F est constitué de seize militaires qui interviennent en appui des forces de gendarmerie territoriale, en particulier lors d’opérations de surveillance sur les axes secondaires. Mercredi, un demi-peloton a ainsi pris position le long de la route départementale 16 entre la frontière luxembourgeoise et l’autoroute A30.

Un axe fréquenté par les automobilistes venant de Belgique ou du Luxembourg. 19 500 véhicules y sont recensés d’ordinaire mais la circulation y est beaucoup plus importante depuis une dizaine de jours puisque de nombreux travailleurs frontaliers l’empruntent pour éviter le bouchon des contrôles permanents de l’autoroute A31. L’autre demi-peloton a été positionné près de la frontière allemande avec la même mission.

Contrôles ciblés

« Cela montre la capacité de la gendarmerie à monter en puissance en fonction de la menace », estime le commandant Pierre-Yves Bardy, commandant de la compagnie de Thionville. Les gendarmes, lourdement armés, ont filtré la circulation pour extraire tous les véhicules correspondant aux critères de recherche et donc potentiellement utilisés par des individus représentant un danger pour la sécurité publique. Vérifications des papiers d’identité, ouverture des coffres, le contrôle s’est déroulé dans des conditions classiques.

Mais, outre un aspect dissuasif, l’intérêt est surtout de permettre aux forces de l’ordre de ne pas relâcher leurs efforts en zone frontalière.

Olivier Simon (Le Républicain Lorrain)