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Gare de Vandières : le soutien du Luxembourg réclamé


Pour Mathieu Klein, Vandières, c’est relier les 170 gares lorraines à la grande vitesse. (photo RL)

Le président du conseil départemental de Meurthe-et-Moselle multiplie les initiatives pour la réalisation de la gare de Vandières. Mathieu Klein estime qu’il s’agit d’un «enjeu de jonction des 170 gares lorraines à la grande vitesse», et demande notamment le soutien explicite du Luxembourg.

Non, il n’était pas à Pont-à-Mousson pour accueillir le ministre de l’Économie français, Emmanuel Macron! Il y avait dépêché la conseillère Patricia Daguerre. « Il n’y a vraiment pas de signification politique », assurait mardi Mathieu Klein, sourire en coin et œil pétillant. Le mouvement créé par Emmanuel Macron? « En Marche et Nuit debout, c’est pile et face. Ce sont deux façons de dire que la vie politique ne fonctionne pas comme les citoyens le souhaiteraient. Si ça peut permettre à certains de se réintéresser à la chose publique, c’est très bien. Mais je refuse le procès de l’illégitimité : en tant qu’élus, nous avons un mandat pour porter la parole des citoyens… »

Parole au Luxembourg

Fermez le ban! Mathieu Klein se «sent bien au PS, même si ce parti traverse une crise et en traversera d’autres». Mardi, il était en tout cas face à la presse pour marteler son attachement à la réalisation de la gare d’interconnexion de Vandières. Et d’annoncer : « J’ai écrit à Alain Vidalies (NDLR : secrétaire d’État aux Transports) pour me confirmer, comme il semble que ce soit le cas, qu’il n’y a pas lieu de proroger la déclaration d’utilité publique. »

Mathieu Klein a aussi noué des contacts avec « le Luxembourg dont le gouvernement a milité pour Vandières. Je souhaite qu’il se réexprime sur ce qui constitue pour ce pays un élément de développement .»

Le président du CD54 accueillera également le président de la région Grand-Est, Philippe Richert, en mai à Nancy pour évoquer différents dossiers… dont celui de Vandières. Bref, on l’a compris : Mathieu Klein multiplie les initiatives pour appuyer Vandières, y compris en regardant vers Épinal. Il estime qu’il « faut une stratégie ferroviaire régionale globale qui dépasse les clivages politiques afin de permettre aux 170 gares lorraines d’être raccordées à la grande vitesse, de s’ouvrir vers Francfort, Munich, Roissy, la façade Atlantique »…

La consultation publique de 2015? Il la juge non opposable au motif que neuf lecteurs sur dix ne sont pas allés aux urnes.

Dans vingt ans…

« Mon plaidoyer n’est pas contre Cheminot, contre la Moselle. L’enjeu est global. Thionville aussi a intérêt, par exemple, à voir réaliser la gare de Vandières. Ce que je dis, c’est que ce projet, c’est maintenant ou jamais! Avec le centime additionnel de la TICPE (NDLR : taxe sur les produits énergétiques et notamment pétroliers), nous avons le financement. Si nous manquons cette occasion, nous ne la retrouverons pas. Et dans vingt ans, on dira, comme Nancy avec l’autoroute A4, qu’on s’est privé d’une liaison autoroutière essentielle. L’espace lorrain ne doit pas être le cul-de-sac de la région Grand Est, surtout avec la mise en service du tronçon Baudrecourt – Vendenheim. »

Ghislain Utard (Le Républicain lorrain)