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Fusillade de Villerupt : une réunion publique pour éviter un nouveau drame


Survenue sur un point de deal bien connu, la fusillade a choqué les habitants de cette commune d'environ 10 000 âmes. (Photo Le Républicain Lorrain)

Lors d’une réunion publique comble, ce mardi, à la mairie de Villerupt, élus, habitants et policiers sont revenus sur la fusillade, en discutant notamment des mesures nécessaires pour renforcer la sécurité.

Après le choc, le temps des questions à Villerupt. Le 13 mai dernier, sur fond de règlements de compte et de trafic de drogues, un homme ouvrait le feu dans la commune de Meurthe-et-Moselle, blessant cinq personnes, dont un mineur luxembourgeois de 17 ans qui a reçu une balle dans la tête. Plus de deux semaines après la fusillade et la mise sous écrou du tireur, une réunion publique était organisée ce mardi 30 mai, à l’hôtel de ville. Le but : revenir sur cet évènement et éviter que d’autres ne se produisent. Animée par le maire Pierrick Spizak, la réunion était très attendue par les habitants dont «plusieurs centaines» étaient présents selon le Républicain Lorrain qui a couvert la soirée.

Le débat central concernait l’aspect sécuritaire et le nombre de policiers qui couvrent le territoire. Avant la fusillade, les élus locaux alertaient déjà sur le manque d’effectifs dans la circonscription de Longwy-Villerupt. Le maire précisait notamment que «12 000 procédures sont non traitées faute de personnel sur la circonscription». Les représentants des commissariats de Villerupt et de Mont-Saint-Martin ont reconnu que la fusion des leurs deux antennes cause, en partie, ce manque. Le 5 juillet, une délégation d’élus se rendra sur Paris afin de réclamer plus de moyens et leur action pourrait se poursuivre le 8 juillet, pour la journée de la police nationale. 

La vidéosurveillance envisagée

Des dispositifs ont aussi été évoqués afin de fidéliser et recruter plus d’agents : primes et aides aux logements, recrutement plus local, création d’un conseil de sécurité et de prévention de la délinquance. Pierrick Spizak a également annoncé que la fibre devrait être installée d’ici un an et pourrait donc permettre la mise en place de la vidéosurveillance. Une mesure que tous les élus ne voient pas d’un bon œil, ces derniers regrettant que la réunion porte davantage sur la répression que la prévention et l’amélioration du lien social. Après deux heures de discussion, la soirée s’est achevée, toujours avec des questions sur les solutions à adopter.