Un mort et trois blessés graves. C’est le bilan provisoire d’une fusillade qui a éclaté samedi soir peu avant 22 h sous les fenêtres des habitants de le rue Pierre et Marie Curie à Metz-Nord. L’auteur présumé a été interpellé.
Pour une raison encore indéterminée, une fusillade sanglante a éclaté, samedi soir, peu avant 22h rue Pierre-et-Marie Curie à Metz-Nord, à deux pas du commissariat de Woippy Saint-Eloy.
Une jeune femme, âgée de 22 ans, a été tuée par balle au pied d’un immeuble. Elle était décédée à l’arrivée des secours. Son frère, âgé d’une vingtaine d’années a également été touché. Il a reçu une balle dans la tête et deux dans le dos. Pris en charge par les secours, il a été transféré à Nancy. Un sexagénaire et une quatrième personne, âgée d’une vingtaine d’années, ont été grièvement blessés.
Un homme, porteur d’une arme de poing, maîtrisé par un pistolet à impulsion électrique par une brigade de police secours, a été interpellé peu après les faits. Blessé, il a été transporté à l’hôpital de Mercy avant d’être placé en garde à vue.
Les circonstances du drame demeuraient samedi soir incertaines. Selon plusieurs témoins, l’homme déambulait dans la rue et aurait tiré au hasard. L’enquête a été confiée à la police judiciaire de Metz et à la sûreté départementale.
Quatre équipes du Samu, quatre ambulances et des dizaines de policiers et de pompiers ont convergé dans ce quartier populaire de Metz dès l’alerte donnée par des riverains. Une femme, qui serait la maman de la jeune femme décédée, a été prise en charge par le Samu, après avoir fait un malaise dû à une crise de nerfs.
Une atmosphère pesante mais relativement calme régnait vers 23h. Tous les habitants, abasourdis, étaient aux fenêtres de leur logement, observant les allers et venues des secours et des policiers. La plupart se désolaient qu’un fait aussi ahurissant puisse se produire dans leur quartier. « Je devais rentrer, quelques instants plus tard… C’est complètement fou », pleurait une des nombreuses voisines s’approchant pour obtenir des réponses sur le contexte de ce drame. « Cela fait quarante ans que je vis ici. On ne peut pas imaginer que des voisins puissent mourir, tués par balle, devant chez soi. » Beaucoup d’autres ont quitté les immeubles alentours, avec leurs enfants, pour s’éloigner des lieux, entre pleurs et regards hagards.
Des amis et des membres de la famille des victimes, alertés par les lumières des nombreux gyrophares, les coups de téléphones et les portières qui claquent, ont longuement tenté d’obtenir des informations. De nombreuses patrouilles de police ont bloqué le quartier et sécurisé cette étroite ruelle, en bordure d’immeubles où les coups de feu ont été donnés. Un chemin exigu, à proximité de l’arrêt de bus Boileau, qui ne facilitait pas le cheminement des secours.