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Frontaliers : l’angoisse des bouchons [billet]


illustration Isabella Finzi

Rendez-vous à 8h30 à l’hôtel de ville de Luxembourg. Un véritable challenge pour un frontalier français.

Départ à 6h30 de Metz. C’est large… Pas toujours. Au début, tout roule. Thionville est dépassé… Les panneaux de signalisation de la régulation automatique «ordonnent» aux automobilistes de rouler à 70 km/h. Tous les conducteurs s’exécutent, non pas par peur du gendarme, mais parce que ça bouchonne.

Et c’est parti pour le pare-chocs contre pare-chocs quotidien sur l’A31 française, puis sur l’A3 luxembourgeoise. Pour s’occuper, chaque conducteur a sa méthode : les changements de file pour les stressés, la musique pour les zens, le curage de nez pour les dégueulasses, le petit-déjeuner et/ou les retouches maquillage pour les retardataires…

Le temps passe et l’angoisse d’être en retard monte de plus en plus : 7h45, le basculement de trois à deux voies à Berchem; 8h05, l’entrée en ville… Ouf, ça roule; 8h15, il y a de la place au Saint-Esprit; 8h25, le défi est réussi.

À demain, chers amis des bouchons matinaux !

Guillaume Chassaing