Nouvelle victoire des comités de défense des travailleurs frontaliers de Moselle et du Luxembourg. La réforme du versement des allocations chômage souhaitée par la Commission européenne est une nouvelle fois bloquée. Elle prévoit de confier, non plus au pays de résidence, la France, l’indemnisation et le suivi des demandeurs d’emploi frontaliers, mais au dernier pays employeur.
Depuis quatre ans, les associations s’y opposent. Pour elles, ce projet entraînerait de nombreuses inégalités : les frontaliers au chômage ne seraient plus suivis par Pôle emploi. Ils devraient se déplacer, parler dans une langue qu’ils ne maîtrisent pas forcément. Les possibilités de formation ou de reconversion seraient limitées. En cas de litige, ils devraient saisir des tribunaux étrangers et ne pourraient plus, en fin de carrière, prétendre aux mêmes droits et durées d’indemnisation.
Le Parlement européen souhaitait que l’état de résidence prenne le relais à l’épuisement des droits, lorsque l’état compétent cesse le versement des prestations. Mais aucun accord n’a été trouvé avec le conseil de l’Europe.
Si le projet doit être à nouveau discuté, les comités de défense réclament qu’un accord bilatéral soit conclu entre la France et l’Allemagne. La France resterait gestionnaire du versement des allocations. L’Allemagne lui verserait une compensation financière.
A. K. (Le Républicain lorrain)
Je ne vois pas en quoi c’est une victoire pour les travailleurs frontaliers Français, ils percevront une indemnite bien plus faible de la part de pôle emploi, que les 80% du salaire brut versé par l’Adem.