La centrale à charbon de Saint-Avold (Moselle), exploitée par GazelEnergie, a recommencé à produire de l’électricité mardi en plein épisode de froid, pour la première fois depuis un an, a-t-on appris auprès de la direction du site.
« La centrale a redémarré cette nuit, à la demande de RTE, pour répondre à la vague de froid », a indiqué Camille Jaffrelo, responsable de la communication de la centrale, confirmant une information de FranceInfo.
« La centrale a aujourd’hui un rôle assurantiel, elle est là pour démarrer quand le système est en tension. Ça prend une dizaine d’heures, c’est la force d’une centrale comme la nôtre, capable de démarrer dans des délais courts » par rapport au nucléaire par exemple, a-t-elle souligné.
GazelEnergie n’a pas pu indiquer combien de temps la centrale allait fonctionner, cette variable dépendant notamment de l’évolution des conditions météorologiques. « Il y a une vingtaine de journées de fonctionnement comme celle-ci par an en moyenne », a cependant précisé Camille Jaffrelo.
La puissance de la centrale Emile Huchet de Saint-Avold s’élève à 600 Mégawatts (MW). La majorité des réacteurs nucléaires installés en France ont une puissance de 900 MW, et jusqu’à 1.450 MW pour les plus récents, à Chooz (Ardennes) et Civaux (Vienne).
Cette centrale à charbon avait fermé début 2022, mais avait de nouveau été sollicitée en janvier 2023 pour sécuriser l’approvisionnement du pays dans un contexte de tension énergétique.
Depuis, une centaine de salariés y travaillent toujours, auxquels s’ajoutent environ 150 sous-traitants.
Le président de la République, Emmanuel Macron, a promis de fermer les centrales de Cordemais et Saint-Avold, les dernières centrales à charbon, combustible extrêmement nocif pour le climat, d’ici la fin de son quinquennat.
La centrale Emile Huchet prépare donc sa reconversion à la biomasse : plusieurs journées de tests sont programmées pour ce mois de janvier.
Pourquoi faire tout un article sur la seule centrale à charbon française, alors que l’Allemagne en a des dizaines, ainsi que les polonais qui, eux, brûlent de la tourbe, encore plus polluante?
D’autant que la France, grâce à ses centrales nucléaires, émet beaucoup moins de CO2 que tous ses voisins.
Deux poids deux mesures, sans doute…..