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La French Tech en ligne de mire


La journée a été chargée pour la mission French Tech, venue depuis Paris pour auditionner les Lorrains (Photo : RL)

Dernière ligne droite pour LorNTech, la candidature du Sillon lorrain au label French Tech : les acteurs du numérique ont été auditionnés.

Campus Artem et Technopôle Renaissance à Nancy, c’était le temps des auditions, vendredi dernier. Journée primordiale dans le processus de candidature au label Métropole French Tech. Entrepreneurs et entreprises, accélérateurs et investisseurs, infrastructures dédiées aux start-up, trois groupes, chacun constitué d’une bonne dizaine de personnes, ont passé leur oral. Avec une mission FrenchTech qui ne piégeait pas, mais écoutait. Son but : comprendre comment le sillon lorrain positionne sa dynamique numérique et d’accompagnement de start-up en général.

La French Tech, c’est quoi ?

La French Tech désigne tous ceux qui travaillent dans ou pour les start-up françaises en France et à l’étranger. Les entrepreneurs, mais aussi les investisseurs, ingénieurs, designers, développeurs, grands groupes, associations, medias, opérateurs publics, instituts de recherche… qui s’engagent pour la croissance et le rayonnement international des start-up. «Nous sommes sur une marque ouverte, à utiliser et revendiquer», a expliqué Marie Gallas-Amblard, directrice de la communication de la French Tech. Trois points forts forment la démarche : fédérer le collectif, «créer une véritable équipe de France de la French Tech mêlant acteurs publics et privées». Accélérer et financer les initiatives qui permettent de stimuler les projets, le troisième point concernant le rayonnement à l’international.

Obtenir le label de la French Tech, c’est faire partie de cette équipe de France. Mais aussi obtenir des moyens. Au niveau national, 200 millions d’euros sont dédiés aux accélérateurs de start-up et 15 millions d’euros financeront des actions visant le rayonnement à l’international. Neuf métropoles ont déjà été labellisées. LorNTech espère être retenu dans la seconde vague.

LorNTech pourquoi ?

LorNTech, c’est la candidature du sillon lorrain. Position originale puisque les quatre plus grandes villes de Lorraine, Épinal, Nancy, Metz, Thionville ont su se rassembler et réunir tous les acteurs politique, économique, financier, associatif autour de l’enjeu : l’accélération de l’économie numérique et des start-up en Lorraine.

Où en est-on ?

Quoi qu’il arrive, l’esprit LORnTech est engagé, et la dynamique lancée. Les quatre villes du sillon se sont engagées sur ce qu’elles appellent des bâtiments totem. Des lieux qui accueillent, mais surtout accompagnent et travaillent à l’accélération des entreprises et start-up incubées. Nancy et Épinal ont déjà des accélérateurs, mais travaillent à leur agrandissement et surtout à de nouveaux modèles, adaptés aux nouveaux besoins.

Le bâtiment totem de Nancy sera livré mi-2017. À venir à Épinal, l’Institut lorrain du numérique, à côté du Centre d’affaires proche de la gare. Metz a déjà son 3e Lieu TCRM Blida, avec plusieurs centaines de mètres carrés en cours d’aménagement. Thionville va transformer les 3 500 m² d’un ancien foyer des douanes à côté de la gare en Pôle numérique. Livraison prévue en 2017.

Et maintenant ?

La mission French Tech a évalué le potentiel lorrain, apprécié l’implication, la crédibilité et la mobilisation des acteurs dans le projet, la qualité et la diversité des acteurs rencontrés. La mission a aussi noté les avancées techniques du dossier, depuis sa version du mois de novembre. LorNTech va pouvoir donner une version 2, plus proche de la réalité active du terrain, dès le mois de mai et… attendre!

Fin juin, LorNTech saura si sa candidature est retenue. Les places sont chères et l’équipe de France French Tech ne s’agrandira plus. Il n’y aura pas de troisième chance.

Laurence Schmitt (Le Républicain lorrain)